La masse salariale du gouvernement ghanéen a été gonflée par 67 311 « travailleurs fantômes », entraînant la récupération d’environ 150,4 millions de GH₵ (14 398 861 $) en salaires indûment perçus, a déclaré le ministre des Finances, Cassiel Ato Forson.
S'exprimant devant le parlement lors de l'examen budgétaire de mi-année 2025 jeudi, le Dr Forson a révélé qu'un audit du Ghana Audit Service avait mis en lumière deux catégories d'entrées illicites.
« 14 000 travailleurs non identifiés et 53 311 employés séparés, composés de personnes soit à la retraite, démissionnaires, licenciées, en congé sans solde ou décédées, mais qui figuraient toujours sur la masse salariale du gouvernement. »
L'Agence de presse ghanéenne rapporte que le ministre a lancé un avertissement à ceux qui valident des entrées frauduleuses.
Fonds publics
« Permettez-moi de saisir cette occasion pour avertir fermement ceux qui valident des “fantômes” dans l’ensemble de la fonction publique qu’ils seront personnellement responsables de la perte de fonds publics », a-t-il ajouté.
Forson a informé le parlement que l’audit serait achevé d’ici la fin août 2025 et que le public serait informé des « conclusions et résultats ».
Pour lutter contre l’illégalité des entrées de travailleurs fantômes, le gouvernement affirme mettre en œuvre plusieurs mesures, notamment « la réalisation régulière d’audits nationaux de la masse salariale pour assainir la masse salariale publique et le redéploiement du personnel des ministères, départements et agences (MDA) surstaffés ou obsolètes vers des secteurs ayant des besoins critiques en personnel. »

« Nous finalisons les processus pour la création de la Commission indépendante des émoluments (IEC) dans le cadre d’efforts plus larges visant à réformer et réorganiser les salaires du secteur public et à émettre une directive exécutive obligeant tous les MDA à obtenir l’approbation du ministre des Finances avant de prendre tout engagement ayant des implications financières sur la masse salariale », a annoncé Forson.
Ces réformes font suite à un ordre donné en février par le président Mahama pour enquêter sur les opérations de l’Autorité nationale de service sous le précédent gouvernement, après la découverte de plus de 81 000 noms suspects de travailleurs fantômes sur sa masse salariale.
Les noms fantômes ont été découverts à la suite d’un recensement visant à apurer les arriérés de paiements d’allocations au sein de l’agence, qui est chargée de superviser les placements professionnels obligatoires d’un an pour les diplômés, selon un communiqué de la présidence.