Les dirigeants africains ont plaidé en faveur de la production locale de vaccins contre le choléra, alors que 99 % des décès mondiaux liés au choléra en 2025 ont été signalés sur le continent.
Cette demande a été formulée lors d'une conférence virtuelle sur le choléra, organisée mercredi pour les chefs d'État par les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC).
Les dirigeants de l'Angola, de la Zambie, de la Namibie, du Malawi et de la République démocratique du Congo ont participé à cette réunion.

Le choléra est une maladie récurrente dans les pays d'Afrique australe, notamment pendant la saison des pluies. Bien qu'il soit curable, il continue de faire des victimes.
Le président zambien, Hakainde Hichilema, a souligné la nécessité pour le continent d'accélérer la fabrication locale de vaccins et de fournitures essentielles, tout en mettant l'accent sur le financement domestique afin de réduire la dépendance à un soutien imprévisible des donateurs.
Systèmes d'alerte
"Étant donné que le choléra ne connaît pas de frontières, nous devons renforcer la coordination transfrontalière grâce à une surveillance conjointe, des systèmes d'alerte précoce et des mécanismes de rapport harmonisés entre les États voisins", a-t-il déclaré dans un communiqué après la réunion.
Le président angolais, Joao Lourenço, qui est également président de l'Union africaine (UA), a affirmé que le choléra représentait bien plus qu'une urgence sanitaire, car il constitue un obstacle majeur au développement économique, social et humain en Afrique.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Ghebreyesus, a indiqué que l'organisation avait livré 230 millions de doses de vaccins oraux contre le choléra à 31 pays depuis le début de l'année.
"Nous devons élargir la production locale de vaccins oraux contre le choléra et optimiser l'utilisation des stocks existants grâce à une détection plus précoce et à des campagnes de vaccination plus efficaces", a-t-il ajouté.