Le groupe rebelle M23 a déclaré qu'il ne participerait pas aux pourparlers de paix de mardi avec le gouvernement de la République démocratique du Congo dans la capitale angolaise, Luanda, à la suite des sanctions imposées par l'UE à certains de ses hauts gradés.
Mais Kinshasa a réitéré qu'il participerait malgré le retrait annoncée de la délégation rebelle.
Tina Salama, porte-parole du président de la RDC Félix Tshisekedi, a confirmé : "La délégation congolaise a quitté Kinshasa pour Luanda. Nous allons répondre à l'invitation à la médiation" de l'Angola.
Le M23, qui s'est emparé de vastes pans de l'est de la RDC, riche en minerais, a accusé lundi "certaines institutions internationales" de "saboter délibérément les efforts de paix", faisant notamment référence aux sanctions imposées par l'Union européenne.
"Les sanctions successives imposées à nos membres, y compris celles adoptées à la veille des discussions de Luanda, compromettent gravement le dialogue direct et empêchent toute avancée", a indiqué le groupe rebelle.
Le groupe a également dénoncé la "campagne belliqueuse" de Kinshasa et a ajouté que "dans ces conditions, la tenue de pourparlers est devenue impossible. En conséquence, notre organisation ne pourra pas participer aux discussions".
Cependant, la présidence angolaise a insisté lundi en fin de journée sur le fait que les discussions étaient en bonne voie.
Lundi, l'Union européenne a sanctionné trois commandants militaires rwandais et le chef de son agence minière pour leur soutien aux combattants armés dans l'est de la République démocratique du Congo, ainsi que des membres importants du M23, dont son chef, Bertrand Bisimwa.
Elle visait également le PDG de l'Office rwandais des mines, du pétrole et du gaz, une entreprise publique, "pour avoir exploité le conflit armé", et une raffinerie d'or basée à Kigali.
Les pourparlers de paix devaient commencer mardi à Luanda, le président angolais Joao Lourenco ayant été désigné par l'Union africaine comme médiateur dans le conflit.
Les nombreux appels au cessez-le-feu lancés par la communauté internationale sont restés lettre morte.
➤Suivez-nous sur TRT Afrika Français via notre chaîne WhatsApp