Le gouvernement de la Guinée-Bissau a suspendu deux grandes agences de presse portugaises et a ordonné à leurs journalistes de quitter le pays.
Ce pays d'Afrique de l'Ouest lusophone n'a donné aucune explication supplémentaire pour cette décision, qui concerne l'agence de presse Lusa et le radiodiffuseur public RTP.
Leur programmation est suspendue et leurs représentants ont été sommés de quitter le pays d'ici mardi, selon une note du ministère consultée par l'AFP vendredi.

Le président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, qui devait se rendre à Lisbonne lundi pour une cérémonie marquant sa présidence tournante de la Communauté des Pays de Langue Portugaise (CPLP), n'y assistera finalement pas, selon la section bissau-guinéenne.
La Guinée-Bissau a obtenu son indépendance de son ancienne puissance coloniale, le Portugal, en 1974.
Ambassadeur convoqué
Le gouvernement portugais a déclaré que cette décision concernant les médias "semble hautement répréhensible et injustifiable".
Il a ajouté qu'il avait convoqué l'ambassadeur de la Guinée-Bissau à une réunion samedi pour expliquer cette mesure.
« Cette expulsion est une décision gouvernementale », a indiqué le ministre des Affaires étrangères de la Guinée-Bissau, Carlos Pinto Pereira, aux journalistes.
« Nous fournirons les raisons de cette décision lors d'une conférence de presse, probablement demain (samedi) », a-t-il ajouté.
« Nous avons pris connaissance des réactions du gouvernement portugais. Nous y répondrons dans un cadre approprié », a-t-il conclu.