Il n'y a pas de répit dans les raids israéliens sur Gaza, depuis la rupture unilatérale par Tel Aviv de la fragile trêve le 18 mars dernier.
Des sources médicales palestiniennes ont déclaré à la presse qu'au moins 35 personnes ont été tuées dans des attaques israéliennes sur diverses localités de Gaza depuis mercredi matin, et que des frappes plus dévastatrices ont été signalées ces dernières heures.
C’est dans ces conditions que les diplomaties égyptienne et qatarie tentent de trouver un accord de trêve. Le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahu a ordonné à l’équipe de négociation israélienne de “poursuivre les démarches” en vue d’obtenir la libération des otages encore retenus à Gaza, ont annoncé ses services mercredi.

L'armée israélienne étend ses opérations à Gaza, où le bilan des civils palestiniens s'alourdit avec en filigrane de nouveaux signes d'un conflit qui fait tache d'huile dans la région avec des incidents ce week-end en Irak et en mer Rouge.
La nouvelle proposition israélienne n’inclut pas une cessation complète des hostilités ni la libération des prisonniers palestiniens.
Israël demande, en outre, “la libération de la moitié des otages” la première semaine de l’accord, en échange d’une trêve d’au moins quarante-cinq jours et de l’entrée d’aide dans le territoire palestinien.
Le Hamas n’a pas encore répondu à cette nouvelle proposition israélienne de cessez-le-feu à Gaza.
Toutefois, le mouvement de libération palestinien se dit prêt à remettre les otages en échange de la fin de la guerre et du retrait d'Israël de Gaza et exclut toute démilitarisation.
Un demi-million de déplacés
Environ 500 000 Palestiniens ont déjà été déplacés à Gaza depuis qu'Israël a repris son offensive suite à la rupture du cessez-le-feu avec le mouvement palestinien Hamas, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).
L'armée israélienne a en effet renouvelé son assaut sur Gaza le 18 mars, violant un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers conclu le 19 janvier.
Près de 51 000 Palestiniens ont déjà été tués à Gaza depuis le déclenchement de l’offensive militaire israélienne en octobre 2023, la plupart d’entre eux étant des femmes et des enfants.

Israël devra avoir une responsabilité générale de sécurité dans la Bande de Gaza pour une période indéfinie, mais ne compte pas la réoccuper, a affirmé Ron Dermer, ministre israélien des Affaires stratégiques.
La Cour pénale internationale a émis des mandats d'arrêt en novembre dernier contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité à Gaza.
Israël est également confronté à une affaire de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre l’enclave.