Les Gabonais sont appelés aux urnes samedi pour une élection présidentielle, la première organisée dans le pays depuis le coup d'Etat de 2023.
Depuis, le Gabon est dirigé de facto par Brice Oligui Nguema, un ancien chef de la garde républicaine gabonaise qui a joué un rôle clé dans la chute de l'ancien régime qui était dirigé depuis 2009 par Ali Bongo.
Brice Oligui Nguema, qui avait initialement promis de rendre le pouvoir aux civils, a annoncé le mois dernier sa candidature au scrutin de samedi. Il est donné largement favori de l'élection en raison de sa popularité et de son statut de président de la tansition.
"Nous avons libéré le pays afin de donner de l'espoir aux gens", a-t-il dit jeudi lors de son ultime évènement de campagne organisé dans le port d'Owendo.
Brice Oligui Nguema sera opposé dans les urnes à l'ancien Premier ministre d'Ali Bongo, Alain Claude Bilie By Nze, qui a créé son propre mouvement "Ensemble pour le Gabon" pour prendre ses distances avec l'ancien régime.
Six autres candidats sont en lice pour ce scrutin qui mettra fin à la transition.
Diversifier l'économie
L'an dernier, l'économie du Gabon a progressé de 2,9% contre 2,4% en 2023, selon la Banque mondiale, portée par le développement de projets d'infrastructure mis en œuvre par le gouvernement de transition et l'augmentation de la production de matières premières telles que le pétrole, le manganèse et le bois.
Le Gabon reste toutefois trop dépendant de ses champs pétroliers, dont la production est en déclin. Brice Oligui Nguema s'est engagé à diversifier l'économie et à promouvoir l'agriculture, l'industrie et le tourisme.
Les bureaux de vote ont ouvert leurs portes à 07h00 (06h00 GMT) et fermeront à 18h00. Les résultats sont attendus dimanche.
Le candidat qui remportera le scrutin sera élu à la tête du Gabon pour un mandat de sept ans, renouvelable une fois.