L'administration Trump a mis fin aux protections temporaires contre l'expulsion pour des milliers de Camerounais aux États-Unis, a déclaré vendredi un porte-parole du Département de la Sécurité intérieure des États-Unis, poursuivant ainsi la politique stricte d'immigration de Trump.
Environ 7 900 Camerounais bénéficiaient de ce statut, mais ils le perdront en juin suite à cette décision.
Le président américain Donald Trump, républicain, a pris ses fonctions en janvier en promettant d'expulser un nombre record de migrants en situation irrégulière aux États-Unis. Parallèlement, il a rapidement agi pour retirer les protections légales temporaires aux migrants, élargissant ainsi le nombre de personnes susceptibles d'être expulsées.

Les Sud-Africains ont su discerner la manipulation et reconnaître que la manœuvre de Washington n’a rien à voir avec le sort de prétendus fermiers blancs marginalisés, qui vivent confortablement dans de somptueuses maisons en bord de mer.
Le programme TPS (Statut de Protection Temporaire) est destiné aux personnes dont les pays d'origine sont confrontés à une catastrophe naturelle, un conflit armé ou un autre événement extraordinaire. Ce statut dure entre 6 et 18 mois, peut être renouvelé par le secrétaire à la Sécurité intérieure et offre une protection contre l'expulsion ainsi qu'un accès à des permis de travail.
Conditions améliorées
La secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, a estimé que les conditions au Cameroun ne justifiaient plus le maintien de ce statut protégé, a déclaré la porte-parole Tricia McLaughlin dans un communiqué.
Trump avait tenté de mettre fin à la plupart des inscriptions au TPS pendant sa présidence de 2017 à 2021, mais ses efforts avaient été bloqués par les tribunaux fédéraux.
Un juge de district américain a bloqué fin mars sa tentative de mettre fin au statut pour les Vénézuéliens, affirmant que la caractérisation des migrants comme des criminels par les responsables "sent le racisme".

Le décret, singé vendredi par Trump, prévoit la réinstallation aux États-Unis des "Afrikaners d'Afrique du Sud qui sont victimes d'une discrimination raciale injuste" en tant que réfugiés.
Les États-Unis ont évacué plus de 82 000 Afghans d'Afghanistan après la prise de contrôle des talibans en 2021, dont plus de 70 000 qui sont entrés aux États-Unis avec un "parole" temporaire, permettant une entrée légale pour une période de deux ans.
Le Statut de Protection Temporaire a offert une autre voie de protection. Le DHS a déclaré en 2023 qu'il était justifié en raison du conflit armé et de l'insurrection en Afghanistan.
Réception des notifications
Des défenseurs ont récemment signalé que des migrants entrés aux États-Unis via une application introduite sous l'administration Biden, appelée CBP One, ont reçu des notifications révoquant leur "parole" temporaire et leur donnant sept jours pour quitter le pays.
McLaughlin a confirmé cette semaine que le département avait révoqué le "parole" de certains migrants, affirmant que le DHS exerçait "son autorité discrétionnaire". Elle n'a pas précisé le nombre de révocations.
"Les étrangers concernés sont encouragés à se rapatrier volontairement en utilisant l'application CBP Home App", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Ces notifications reflètent des messages envoyés par erreur la semaine dernière à des Ukrainiens.