L'armée congolaise a déclaré dimanche qu'elle avait demandé à ses troupes d'observer un cessez-le-feu afin d'arrêter les frappes dans le conflit en cours dans l'est de la République démocratique du Congo.
L'annonce est intervenue un jour après que l'Alliance du Fleuve du Congo, une alliance rebelle qui comprend les rebelles du M23, a annoncé son retrait de la cité minière de Walikale et de ses environs, dans la province du Nord-Kivu, dont elle s'était emparée.
Dans un communiqué, l'armée a indiqué qu'elle prenait acte de la décision du groupe rebelle de respecter le cessez-le-feu demandé par le président congolais Félix Tshisekedi et le président rwandais Paul Kagame lors des pourparlers menés sous la médiation de l'émir du Qatar le 18 mars à Doha.
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L'armée congolaise "appelle également les forces d'autodéfense congolaises à faire de même, afin de favoriser la désescalade, de donner la priorité aux pourparlers de paix et à la poursuite des processus (de dialogue) de Luanda et de Nairobi, ainsi que des discussions récemment entamées à Doha", précise le communiqué.
L'armée se réserve le droit d'intervenir
Le communiqué ajoute toutefois que l'armée “se réserve le droit d'intervenir en cas de mouvement hostile susceptible de compromettre la pause dans les combats et de menacer la sécurité des populations et de leurs biens, ainsi que l'intégrité territoriale du Congo”.
Le M23, au centre du conflit dans l'est de la République démocratique du Congo, a intensifié son offensive depuis décembre, s'emparant des capitales provinciales de Goma et Bukavu.
En moins de trois mois, le nombre de Congolais fuyant le conflit vers les pays voisins est passé à plus de 100 000, a déclaré l'ONU vendredi.
La RD Congo et d'autres pays accusent le Rwanda voisin de soutenir le groupe rebelle M23. Le Rwanda nie ces allégations.
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