Le pouvoir militaire au Guinée a suspendu pour "90 jours" trois des principaux partis du pays, dont ceux de l'ex-président Alpha Condé et de l'ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo, selon une décision consultée samedi par l'AFP, un nouveau tour de vis des militaires avant le référendum constitutionnel du 21 septembre.
Cette décision du ministère de l'Administration territoriale est rendue publique alors que les principaux partis et organisations de la société civile de ce pays ouest-africain ont appelé le 10 août à des manifestations à partir du 5 septembre pour dénoncer, selon eux, une volonté de confisquer le pouvoir de la part du général Mamadi Doumbouya.
L'opposition guinéenne dénonce la tenue le 21 septembre d'un référendum sur une nouvelle Constitution convoqué par le général Doumbouya, arrivé au pouvoir en septembre 2021 après avoir renversé le président civil Alpha Condé alors au pouvoir depuis plus de 10 ans.

L'ouverture de la campagne pour ce référendum, initialement prévue dimanche, a été reportée au 31 août, selon un décret lu vendredi soir sur la télévision publique.
Ce report réduit la durée de la campagne d'un mois à trois semaines.
Les partis concernés par la suspension sont le rassemblement du peuple de Guinée (RPG) de l'ex-président Condé, l'Union des Forces démocratiques de Guinée (UFDG) de l'ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo et le Parti du renouveau et du progrès (PRP) de Rafiou Sow, selon le texte du ministère de l'Administration du territoire.
