Le procureur militaire de la République démocratique du Congo a demandé vendredi la peine de mort pour l'ancien président Joseph Kabila, jugé par contumace dans une affaire de trahison incluant des accusations de crimes de guerre.
Kabila, qui a dirigé la RDC de 2001 à 2019, est en procès depuis juillet, accusé de crimes de guerre, de meurtre et de viol.
Il a accédé à la présidence à l'âge de 29 ans, après l'assassinat de son père et ancien président Laurent Kabila, et a prolongé son mandat en retardant les élections de deux ans après la fin de son mandat en 2017.
Il est également accusé par le gouvernement congolais de soutenir le groupe rebelle du M23, qui ont pris le contrôle de plusieurs grandes villes et localités dans l'est du pays ces derniers mois.
Immunité présidentielle révoquée
Kabila vivait en exil auto-imposé depuis 2023 jusqu'en avril, lorsqu'il est arrivé dans la ville de Goma, contrôlée par les rebelles, après sa prise lors d'une offensive rapide du groupe rebelle M23.
Son immunité présidentielle a été révoquée en mai. Sa localisation actuelle reste inconnue.
Lors de l'audience de vendredi, le général Lucien René Likulia, représentant l'accusation, a également demandé, en plus de la peine de mort, une peine de 20 ans pour "apologie de crimes de guerre" et 15 ans de prison pour "complot".
Le général n'a pas précisé ces accusations ni expliqué à quoi elles se réfèrent.
Aucune date n'a encore été fixée pour le verdict.
Le président congolais Félix Tshisekedi a accusé l'année dernière Kabila de soutenir les rebelles et de "préparer une insurrection" avec eux, une accusation que Kabila nie.