Le président américain Donald Trump a annoncé que les procureurs fédéraux chercheront à appliquer la peine de mort pour les individus reconnus coupables de meurtre dans la capitale nationale.
Cette déclaration a été faite mardi après que Trump a proclamé une "urgence criminelle" à Washington, DC, prenant le contrôle de la police de la ville et déployant des agents fédéraux ainsi que des troupes dans les rues.
"Si quelqu'un tue quelqu'un dans la capitale, Washington, DC, nous allons demander la peine de mort", a ajouté Trump aux journalistes lors d'une réunion du Cabinet à la Maison-Blanche.

"C'est une mesure très dissuasive et tout le monde qui en a entendu parler est d'accord avec cela. Je ne sais pas si notre pays est prêt pour cela, mais nous l'avons."
La peine de mort a été abolie à Washington depuis 1972, lorsque la Cour suprême l'a invalidée, selon le Death Penalty Information Center.
Elle a également été rejetée massivement par les électeurs en 1992, lorsque deux tiers d'entre eux se sont opposés à sa réintroduction lors d'un référendum ordonné par le Congrès.
Ce vote a eu lieu pendant une période de criminalité galopante, lorsque Washington affichait le taux de meurtre le plus élevé du pays.
Depuis, la criminalité dans la ville a considérablement diminué.
Les homicides ont baissé de 15 % par rapport à la même période l'année dernière, avec 102 cas enregistrés jusqu'à présent en 2025, selon les statistiques officielles.
Ce chiffre est également bien en dessous du pic de 20 ans de 274 homicides atteint en 2023.
Cependant, l'administration Trump a cherché à remettre en question les données sur la criminalité de plusieurs villes américaines, y compris Washington et Baltimore, en alléguant des dissimulations officielles sans fournir de preuves.
Trump a souligné une période de 13 jours sans meurtre officiellement enregistré dans la capitale, qualifiant cela d'inédit.
Mais les archives de la ville montrent une période de 16 jours plus tôt cette année, de février à mars.
La décision du président de réintroduire la peine capitale à Washington devrait faire face à de fortes contestations juridiques, ainsi qu'à une opposition politique de la part des dirigeants locaux qui s'opposent depuis longtemps à la peine de mort.