“Telegram préférerait quitter un marché plutôt que de miner le cryptage avec des portes dérobées et de violer les droits de l'homme fondamentaux”, a-t-il écrit lundi sur X.
M. Durov a fait remarquer que l'Assemblée nationale française avait eu la “sagesse” de rejeter le mois dernier une proposition de loi visant à interdire le chiffrement, ce qui aurait fait de la France le premier pays à “priver ses citoyens de leur droit à la vie privée”.
Le débat sur le chiffrement a toutefois été relancé après avoir été défendu vendredi dernier par le préfet de police de Paris, selon le PDG de Telegram.
“Il est techniquement impossible de garantir que seule la police puisse accéder à une porte dérobée. Une fois introduite, une porte dérobée peut être exploitée par d'autres parties, qu'il s'agisse d'agents étrangers ou de pirates informatiques. Par conséquent, les messages privés de tous les citoyens respectueux de la loi peuvent être compromis”, a écrit M. Durov.
Il a ajouté que la loi serait inefficace dans la lutte contre le trafic de drogue, car les criminels pourraient, selon lui, continuer à communiquer à l'aide de petites applications de messagerie, échappant ainsi à toute surveillance.
“Conformément à la loi européenne sur les services numériques, Telegram ne divulguerait que les adresses IP et les numéros de téléphone des suspects criminels si une décision de justice valide lui était communiquée”, a-t-il précisé.