"Je suis bien sûr intéressé par votre initiative" pour "tenter de résoudre le conflit en cours à Gaza", a déclaré le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim à son arrivée à l'Elysée à Paris, accueilli par le président français.
"Nous avons condamné les bombardements persistants et les atrocités infligées aux civils, femmes et enfants. C'est une honte que la communauté internationale ne soit pas en mesure d'y mettre fin", a-t-il ajouté.
"Donc nous soutenons votre initiative", a-t-il assuré. "Il faut être deux pour faire la paix, je suis d'accord avec vous, et donc nous sommes favorables à la solution à deux Etats", a encore affirmé le Premier ministre de ce pays d'Asie du Sud-Est.
Emmanuel Macron devait coprésider le 18 juin à l'ONU, à New York, avec l'Arabie saoudite une conférence internationale pour relancer cette solution longtemps moribonde. Mais les frappes israéliennes puis américaines en Iran l'ont obligé à repousser ce rendez-vous.

Le président français envisage lors de cette conférence de reconnaître un Etat palestinien. Il essaie de convaincre des pays du monde arabo-musulmans qui ne l'ont pas encore fait de faire un pas vers une reconnaissance future d'Israël.
Il avait obtenu fin mai des gages en ce sens de l'Indonésie, voisin de la Malaisie et Etat à majorité musulmane le plus peuplé au monde.
"La dynamique que nous avons engagée en vue de la conférence internationale pour la mise en œuvre de la solution à deux États, en lien avec le Royaume d'Arabie saoudite, doit se poursuivre au plus vite", a déclaré vendredi soir Emmanuel Macron au côté d'Anwar Ibrahim.
Le chef de l'Etat s'est entretenu jeudi avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane pour discuter d'une nouvelle date.
"Nous discutons avec la France pour fixer la date appropriée, et je m'attends à ce que la conférence ne sera pas retardée", a dit pour sa part vendredi le chef de la diplomatie saoudienne, le prince Fayçal ben Farhane, en visite en Russie, promettant d'annoncer une date "dans les prochains jours, si ce n'est d'ici la fin de cette semaine".
La France veut éviter de repousser l'échéance au moment de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU, en septembre. La semaine dernière, Emmanuel Macron avait dit "espérer" lancer son initiative dès le mois de juillet.