MOYEN-ORIENT
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L’Iran reste ouvert à la diplomatie, Israël promet de poursuivre ses attaques
Alors que les échanges de frappes se multiplient entre Téhéran et Tel Aviv, l’Iran affirme rester ouvert à la diplomatie à condition que les attaques israéliennes cessent. Israël, de son côté, promet de poursuivre sa campagne militaire “prolongée”.
L’Iran reste ouvert à la diplomatie, Israël promet de poursuivre ses attaques
Conséquences d’une frappe de missile iranien à Holon, en Israël. / Reuters
il y a un jour

Le conflit opposant l’Iran et Israël connaît une nouvelle intensification, marquée par une série d’échanges de frappes, des assassinats ciblés revendiqués par Israël et des déclarations croisées entre responsables des deux pays.

Tôt ce matin, l’Iran a lancé une attaque de missiles contre le centre d’Israël, provoquant un incendie à Holon, près de Tel Aviv. 

L’armée israélienne a, de son côté, annoncé avoir intercepté 16 drones iraniens en 24 heures, dont certains au-dessus du Golan occupé, de la vallée de Beit She’an et du nord de la Cisjordanie. 

Aucun dégât ni blessé n’a été signalé. Les autorités israéliennes affirment que la stratégie iranienne vise à saturer les systèmes de défense, bien que la plupart des drones soient abattus avant d’atteindre leur cible.

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En parallèle, des explosions ont été signalées dans la ville iranienne d’Ispahan, qui abrite le plus grand complexe de recherche nucléaire du pays, tandis qu’à Qom, une frappe israélienne a causé la mort d’un adolescent de 16 ans.

Israël a revendiqué la mort de deux hauts responsables du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) : Amin Pour Jodkhi, identifié comme commandant d’une brigade de drones, et Saeed Izadi, responsable du Corps palestinien de la Force Al-Qods, ont été tués lors de frappes ciblées. 

Selon Israël, Izadi aurait joué un rôle dans l’armement du Hamas avant l’attaque du 7 octobre 2023.

Le chef d’état-major israélien, Eyal Zamir, a prévenu que son pays devait se préparer à une “campagne prolongée” contre l’Iran, alors que les frappes israéliennes entrent dans leur neuvième jour.

“Langage des menaces”

Malgré les frappes israéliennes, l’Iran affirme rester ouvert à la diplomatie. “Nous croyons dans l’écoute de l’autre partie”, a déclaré la porte-parole du gouvernement, Fatemeh Mohajerani, alors que des diplomates iraniens sont à Genève pour des discussions.

Téhéran pose cependant des conditions : toute initiative diplomatique doit commencer par une reconnaissance internationale des attaques israéliennes comme agressions. 

Mohajerani a averti les puissances occidentales contre toute tentative de parler à l’Iran dans “le langage des menaces” et a affirmé que toute réponse iranienne serait “proportionnelle”.

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a mis en garde contre une possible contamination radiologique sur le site nucléaire de Natanz, visé par Israël. Aucun changement de radioactivité à l’extérieur du site n’a été détecté.

En parallèle, le président américain Donald Trump a publiquement désavoué sa directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, affirmant qu’elle avait tort de dire qu’il n’y avait aucune preuve que l’Iran développe une arme nucléaire.

Des think tanks américains rapportent que l’Iran aurait déplacé une partie de ses matériaux nucléaires sensibles pour les protéger de frappes ciblées. Cette stratégie serait destinée à compliquer toute tentative occidentale de destruction complète de son programme nucléaire.

Espionnage

Selon l’agence iranienne Fars, les services de renseignement de la province de Qom ont arrêté 22 personnes soupçonnées de liens avec les services israéliens depuis le début des frappes, le 12 juin. 

La police de la province iranienne de Qom a annoncé samedi que 22 personnes accusées d'"espionnage" au profit d'Israël avaient été arrêtées en huit jours de guerre avec Israël, selon Fars.

Depuis les premières frappes israéliennes le 13 juin, "22 personnes ont été identifiées et arrêtées car elles sont accusées d'être liées au services d'espionnage du régime sioniste et de perturber l'opinion publique", affirme l'agence, citant le chef du renseignement policier de la province du centre du pays.

Jeudi, le commandant de la police de l'ouest de Téhéran, Kiumars Azizi, cité par l'agence de presse Tasnim, avait annoncé l'arrestation de 24 personnes "qui espionnaient pour l'ennemi sioniste, en ligne et hors ligne, et qui cherchaient à perturber l'opinion publique ainsi qu'à ternir et détruire l'image du système sacré de la République islamique d'Iran".

SOURCE:TRT français et agences
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