Le Hamas se dit prêt à un accord prévoyant la libération de tous les otages et “une trêve de cinq ans”, pour mettre fin à la guerre en cours, a déclaré, samedi sous couvert d’anonymat, un responsable du mouvement à l’Agence France-Presse, alors qu’une délégation du Hamas a rencontré les médiateurs au Caire.
Le mouvement de résistance palestinien affirme avoir présenté aux médiateurs au Caire sa “vision pour parvenir à un accord global prévoyant un cessez-le-feu, un échange de prisonniers et la reconstruction”.
Le groupe palestinien a publié un communiqué annonçant le départ de sa délégation, dirigée par Moudjahid Muhammad Darwish, du Caire.
“La délégation a présenté la vision du mouvement pour parvenir à un accord global prévoyant un cessez-le-feu, un échange de prisonniers, des secours et la reconstruction. Il a été convenu de redoubler d'efforts et de poursuivre la communication afin d'assurer le succès de ces efforts”, indique le communiqué.
Selon le texte, la réunion a également abordé “la situation humanitaire dans la bande de Gaza après deux mois de blocus total, l'occupation empêchant l'entrée d'aide, de nourriture et de fournitures médicales”.
La réunion a également souligné la nécessité d'agir d'urgence pour acheminer l'aide et répondre aux besoins des citoyens de la bande de Gaza”, ajoute le communiqué.
Sur le terrain, au moins 40 personnes sont mortes dans des bombardements depuis 24 heures. Dix des victimes ont été enregistrées à l’aube lors d’un raid sur une maison familiale du quartier Al-Sabra, au sud de la ville de Gaza, selon un responsable des secouristes de Gaza, Mohammed Al-Moughair.
Situation humanitaire déplorable
La situation humanitaire continue de se dégrader considérablement, déplorent les travailleurs et organismes humanitaires. Jonathan Whittall, directeur de l'agence humanitaire des Nations unies (OCHA) à Gaza, affirme que le “blocus total et complet” imposé par Israël à la bande de Gaza, s’achemine vers le deuxième mois, provoque des “souffrances interminables”.
“Les prochains jours à Gaza seront critiques. Aujourd'hui, les gens ne survivent pas à Gaza. Ceux qui ne sont pas tués par les bombes et les balles meurent lentement”, a déclaré M. Whittall aux journalistes lors d'une conférence de presse à Gaza.
“En tant qu'humanitaires, nous constatons que l'aide est instrumentalisée par son refus”, a-t-il déclaré. “Rien ne justifie le refus de l'aide humanitaire”.
M. Whittall a également confirmé que les stocks du PAM à Gaza étaient épuisés et a déclaré qu'«aucune distribution alimentaire significative n'est actuellement en cours» dans la bande de Gaza.
Il a averti que l’enclave était au bord d'une “famine généralisée”, mais a précisé qu'une telle déclaration devra être fondée sur des preuves. OCHA travaillera avec d'autres organisations pour déterminer si la crise de la faim à Gaza constitue une famine, a-t-il ajouté.
Au moins 51 495 Palestiniens ont été tués et 117 524 blessés dans la guerre israélienne contre Gaza depuis son début, il y a 18 mois. Le bureau des médias de Gaza a actualisé son bilan à plus de 61 700 morts, indiquant que des milliers de personnes disparues sous les décombres sont présumées mortes.
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