Ce jeudi, le tribunal administratif a ordonné à la mairie de la ville de Nice de retirer les drapeaux israéliens hissés sur le fronton de l'édifice dans un délai de cinq jours.
Cette décision est l’aboutissement des recours des dizaines de militants pro-palestiniens qui s'étaient offusqués de cette démarche du maire de la ville, Christian Estrosi. Depuis le 7 octobre 2023, la mairie de la ville manifeste ainsi son soutien à Israël, au grand dam d’une partie de la population.
En réaction à cette décision de justice, le maire de Nice Christian Estrosi a invité à un rassemblement devant l'hôtel de ville à 11h30 GMT.
Le préfet des Alpes-Maritimes avait initié une démarche envers la mairie de Nice, afin qu’elle retire le drapeau israélien de son fronton, “ au nom de la neutralité”. En vain.
La justice a tranché
Depuis fin 2023, parallèlement à plusieurs recours devant la justice, des manifestations pro-palestiniennes ont lieu devant la mairie, exigeant que le drapeau palestinien y soit aussi représenté, ou que le drapeau israélien soit retiré.
Courant octobre 2023, Amira Zaiter et Hager Barcous, à la tête de l’association "De Nice à Gaza", écrivaient une lettre à l’élu azuréen pour l’exhorter à retirer ces drapeaux dont la présence alimente "la haine et la division entre Niçoises et Niçois".
En l’absence de réponse, elles ont saisi la justice, en janvier 2024, pour en obtenir le retrait par voie de droit.
Dans sa requête déposée devant le tribunal administratif de Nice, Maître Sefen Guezguez invoquait "une violation du principe de neutralité" par Christian Estrosi.
Le conseil demandait ainsi à la justice d’ordonner "à la mairie de Nice de retirer sans délai le drapeau israélien de l’Hôtel de Ville de Nice" dans le cadre d’une procédure pour "excès de pouvoir".
Lire aussi: Drapeau israélien sur la façade de la mairie de Nice: une association saisit la justice