Les deux ressortissant français, Cécile Kohler, professeur de lettres et Jacques Paris son compagnon, sont inculpés pour des faits d’espionnage pour le Mossad, complot pour renverser le régime et corruption sur terre, selon une information donnée à l'AFP par une source diplomatique occidentale. Ils encourent la peine de mort pour chacun des trois chefs d’inculpation.

Cette information intervient qu’ils ont pu recevoir une visite consulaire du chargé de mission français à Téhéran.

Depuis leur arrestation, les deux Français ont été accusés d’espionnage sans qu’il n’ait été précisé jusqu’ici au profit de quel pays.

"Tout ce qu'on sait, c'est qu'ils ont vu un juge qui a confirmé ces trois chefs d'inculpation", a déclaré la sœur de Cécile, Noémie Kohler. "On ignore quand (ils leur ont été notifiés). Mais ils n'ont toujours pas accès à des avocats indépendants", a-t-elle déploré au lendemain d'une visite consulaire du chargé d'affaires de l'ambassade de France à Téhéran.

"Ces motifs d'inculpation, s'ils sont confirmés, sont totalement infondés", a réagi une source diplomatique française interrogée par l'AFP. "Cécile Kohler et Jacques Paris sont innocents. Aucune sentence ne nous a été communiquée et à notre connaissance n'a été prononcée", a-t-elle ajouté.

Cette annonce était faite alors que la France s’était indignée du bombardement israélien, opéré fin juin sur la prison d’Evin, dans laquelle sont détenus les deux Français. Le Quai d’Orsay avait réclamé et obtenu des nouvelles des deux Français et obtenu une visite consulaire ce mardi.

Le président français Emmanuel Macron, qui s’est entretenu à plusieurs reprises avec son homologue iranien, a renouvelé, à chacune de ces occasions, sa demande de libération de Cécile Kohler et Jacques Paris. La France dénonce “une politique d’otages d’État” et un “chantage permanent des autorités iraniennes”.