Les universités belges s’associent aux nombreuses voix qui, au sein de l’UE, plaident pour la suspension de l’accord d’association liant l’Union européenne à Israël, rapporte le journal Le Soir.
Ce lundi, le Conseil des rectrices et recteurs francophones (CRef) et le Vlaamse Interuniversitaire Raad (VLIR) ont adressé une lettre au vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot, pour exprimer leur opposition.
Les universités mettent en avant les “violations persistantes” des droits humains commises par Israël dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, telles que constatées par plusieurs instances internationales.
Situation incompatible
Selon les signataires, le maintien de l’accord est perçu comme une “forme de légitimation d’un gouvernement qui se rend coupable de graves violations des droits humains et qui entrave même l’acheminement de l’aide humanitaire à la population palestinienne”.
Aux yeux du Cref et du VLIR, une telle situation est “ totalement incompatible avec les valeurs fondamentales de l’Union européenne”.
Les universités jugent qu’une suspension de l’accord d’association offrirait un “instrument juridiquement sûr et durable” pour agir en cohérence avec les principes éthiques en jeu.
Les recteurs demandent également à M. Prévot “d’insister” auprès de la Commission européenne pour qu’elle mette en place un outil d’évaluation des droits humains permettant d’examiner de manière proactive les nouveaux partenariats de recherche ou les éventuelles prolongations de partenariats existants avec des entités israéliennes.
La question pourrait être abordée lors du Conseil des Affaires étrangères de l’UE, prévu le 20 mai, au cours duquel les États membres doivent évaluer le respect par Israël de l’article 2 de l’accord, relatif aux droits humains.
Samedi dernier, Jean-Noël Barrot, le ministre français des Affaires étrangères, a lui aussi exprimé son soutien à l’initiative diplomatique entreprise par les Pays- Bas en vue du réexamen de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël.

Soutien au droit international en Ukraine mais silence face aux violations du droit à Gaza: le Premier ministre irlandais, Simon Harris, a critiqué l’Union Européenne pour son deux poids deux mesures.