Leur mobilisation n’aura duré que quelques heures. Ils étaient "une petite trentaine" à se rassembler à la cafétéria pour lancer des débats vers 17H00, selon la direction de Sciences Po.
Vers 23H00, ils refusent de quitter les lieux. Le directeur de Sciences Po a sollicité une intervention policière pour que le campus puisse fermer dans des conditions normales et l’évacuation s’est déroulée sans heurts, affirme la direction de l’école.
Sur des vidéos diffusées par le "Comité Palestine" Sciences Po, on voit des étudiants entonner des slogans tels que "Free, Free Palestine" ou "Résistance, résistance de Paris à Gaza", dans la rue à proximité des forces de l'ordre.
Dans un courriel, Sciences Po Students for Justice in Palestine explique cette occupation "par un profond sentiment de solidarité avec le peuple palestinien" et par le refus des étudiants de "rester silencieux" face à l'"horreur" de la reprise de la guerre à Gaza. Ils réclament notamment "la rupture des partenariats de Sciences Po avec les universités israéliennes".
Sciences Po, une école qui a payé sa mobilisation pour Gaza
En 2024, les étudiants se sont mobilisés à plusieurs reprises, occupant un amphi ou organisant des débats. Le gouvernement et des politiques français de droite ont accusé ces étudiants d’antisémitisme. La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, a notamment suspendu une subvention d’un million d’euros en avril.
La région Ile-de-France impose depuis novembre 2024 la signature d’une charte républicaine aux écoles d’enseignement supérieur qui demandent une subvention. Cette charte assez floue est critiquée par les partis de gauche qui y voient une façon de museler les étudiants.
De nouvelles frappes israéliennes, de loin les plus violentes depuis le début de la trêve en janvier, ont tué cette semaine des centaines de Palestiniens à Gaza, selon le mouvement palestinien Hamas.