Israël a également laissé entendre que l'issue de sa récente guerre avec l'Iran pourrait favoriser les progrès dans les négociations de cessez-le-feu.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a ensuite évoqué dimanche les "opportunités" créées par la guerre de 12 jours contre l'Iran pour mettre fin aux bombardements incessants de Tel-Aviv sur le territoire palestinien occupé.
Les déclarations de Trump et de Netanyahou ont relancé les spéculations autour de pourparlers secrets visant à mettre fin à la guerre de Gaza, qui a fait plus de 56 500 morts depuis octobre 2023.
Plusieurs tentatives de cessez-le-feu ont échoué à ramener la paix à Gaza, où Israël a largué des bombes "équivalentes à six Hiroshima" au cours des 20 derniers mois.
Que dit Israël ?
"Je tiens à vous informer que, comme vous le savez probablement, de nombreuses opportunités se sont ouvertes après cette victoire, de nombreuses opportunités", a déclaré Netanyahu lors d'une visite dimanche au siège du Shin Bet, le service de renseignement intérieur israélien.
Ses propos sont intervenus peu après que le chef d'état-major israélien, le lieutenant-général Eyal Zamir, a déclaré que la guerre en Iran, qui a pris fin le 24 juin, pourrait "contribuer à la réalisation" des objectifs militaires israéliens à Gaza.
Le cabinet de sécurité israélien doit se réunir lundi. Selon les médias israéliens, Ron Dermer, proche confident de Netanyahou, et actuellement ministre ides Affaires stratégiques, devait tenir des négociations de cessez-le-feu lundi à la Maison Blanche.
Le quotidien Yedioth Ahronoth a noté un changement de rhétorique du Premier ministre, le sauvetage des otages israéliens à Gaza devenant une priorité, au lieu de son objectif d'"éliminer le Hamas".
Combien d'otages restent à Gaza ?
Le 7 octobre 2023, lors de son incursion en Israël, le Hamas a capturé 251 prisonniers. Plus de 100 otages ont été libérés fin 2023, dont 78 Israéliens libérés dans le cadre d'un accord d'échange de prisonniers et 27 ressortissants étrangers ou binationaux libérés hors accord.
Huit otages ont été libérés au cours d'opérations militaires israéliennes, tandis que le Hamas a relâché quatre femmes pour des raisons humanitaires. Le nombre d'otages morts "confirmés" s'élève à 82.
Il reste à ce jour 23 otages à Gaza.
Que proposent les États-Unis ?
Les États-Unis, avec l'appui des médiateurs arabes, l'Égypte et le Qatar, ont présenté un plan de cessez-le-feu de 60 jours prévoyant la libération de la moitié des otages israéliens, en échange de prisonniers palestiniens et des dépouilles d'autres Palestiniens, et une entrée rapide de l'aide humanitaire dans l'enclave assiégée.
Dans le cadre de l'accord proposé, le Hamas libérerait les otages restants une fois un cessez-le-feu permanent instauré. .
Le président Trump a déclaré le 28 juin que Netanyahu négociait "actuellement" un accord avec le Hamas. "Concluez l'accord à Gaza, récupérez les otages", a exhorté Trump sur sa plateforme Truth Social, tôt le 29 juin.
Le Hamas ouvert à un cessez-le-feu
Un responsable du Hamas a confirmé à l'agence de presse Reuters avoir informé les médiateurs de sa volonté de reprendre les négociations de cessez-le-feu.
Cependant, le Hamas a réaffirmé ses exigences persistantes : tout accord doit mettre fin à la guerre et garantir le retrait israélien total du territoire côtier, où Israël a détruit 92 % des bâtiments résidentiels depuis octobre 2023.
Israël affirme, de son côté, qu'il ne mettra fin à la guerre que si le Hamas est "désarmé et démantelé", ce que le groupe refuse.
Gaza est en proie à une grave crise humanitaire. Des centaines de Palestiniens ont été tués alors qu'ils tentaient de se procurer de la nourriture dans des centres d'aide humanitaire.