La résiliation dudit contrat par le préfet du Nord est désormais annulée, conformément aux demandes de l’établissement, mais également aux préconisations du ministère public
Par le caractère immédiat de la décision, le groupe scolaire se voit réattribuer, de manière rétroactive, tous les bénéfices liés à ce contrat, dont il avait été privé depuis la résiliation intervenue en décembre 2023.
Dans un communiqué de presse publié ce mercredi en début d’après-midi, l’association Averroès a salué "le travail minutieux de la justice, loin des polémiques politiciennes de diversion alors qu’Averroès subit un véritable acharnement depuis plusieurs années".
"C'est une décision d'apaisement et une victoire de l'État de droit" qui "met un terme à une procédure déclenchée en octobre 2023 et rétablit l'honneur du groupe scolaire Averroès", est-il également écrit dans le communiqué.
"Nous remercions les soutiens qui n'ont pas cessé d'accompagner le groupe scolaire durant cette épreuve, tout particulièrement les associations locales et métropolitaines, les personnalités et parlementaires qui se sont engagés à nos côtés, et nos conseils, Me Paul Jablonski et Me Sefen Guez Guez", conclut le communiqué de presse.
Le 7 décembre 2023, le préfet du Nord avait mis fin au contrat d’association liant le lycée Averroès à l’État invoquant divers manquements relatifs aux valeurs de la République.
Cette rupture avait pris effet à la rentrée 2024, contraignant l’établissement à fonctionner grâce à des fonds privés collectés notamment via une cagnotte mise en ligne sur la plateforme Cotizup.
Au niveau national et jusqu’à présent, seuls deux établissements ont été privés de leur contrat avec l’État : le lycée musulman Averroès et le groupe scolaire musulman Al-Kindi, situé dans la banlieue lyonnaise.