Le collectif des victimes de Bétharram a déposé ce mercredi 48 nouvelles plaintes auprès du parquet de Pau.
Les témoignages de violences physiques et sexuelles rapportées dans les plaintes indiquent que plusieurs victimes évoquent des coups à la tête, des gifles, des coups de pied, des coups de bambous, ainsi que des fellations forcées et des viols d'enfants âgés de 13 ans et 14 ans.
Le collectif, composé d’anciens élèves ayant subi des violences physiques et sexuelles à Bétharram (Pyrénées-Atlantiques), a donc déposé 200 plaintes depuis le 31 janvier 2024, selon Alain Esquerre, son porte-parole. 90 de ces plaintes concernent des faits à caractère sexuel, mais elles sont en majorité considérées comme prescrites, selon la même source.
Esquerre a précisé que le nombre de plaintes a crû rapidement suite à la médiatisation de cette affaire : "Quarante-huit plaintes en un peu plus d'un mois, c'est énorme."
Des accusations graves
À ce jour, seules deux plaintes ne sont pas prescrites. Elles ont permis la mise en examen le 21 février d'un ancien surveillant de l'établissement pour "agression sexuelle sur mineur de quinze ans en 2004" ainsi que pour "viol sur mineur de quinze ans par une personne ayant autorité commis entre 1991 et 1994".
D'autres personnes, parmi lesquelles un surveillant et un prêtre, ont bénéficié de la prescription dans cette affaire qui couvre une période allant de 1957 à 2004.
Parmi les 48 nouvelles plaintes, l'une d'elles concerne des faits de viol en réunion impliquant deux prêtres. Au total, 14 prêtres et quatre laïcs, dont trois surveillants, sont désormais visés par ces plaintes, selon BFMTV.