TURQUIE
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Le conflit Iran-Israël "atteint un point de non-retour", prévient Erdogan
Le président turc Erdogan avertit que les conséquences du génocide à Gaza et du conflit avec l'Iran pourraient affecter la région, l'Europe et l'Asie "pendant de nombreuses années".
Le conflit Iran-Israël "atteint un point de non-retour", prévient Erdogan
Erdogan appelle les puissances mondiales ayant une influence sur Israël à éviter de tomber dans le jeu de Netanyahu / AA
20 juin 2025

Recep Tayyip Erdogan a averti que l'escalade du conflit israélo-iranien atteignait rapidement le "point de non-retour", alors que Washington envisageait une entrée en guerre.

"Malheureusement, le génocide à Gaza et le conflit avec l'Iran atteignent rapidement le point de non-retour. Cette folie doit cesser au plus vite", a déploré Erdogan vendredi.

"Il est impératif de retirer les doigts des gâchettes et des boutons avant que de nouvelles destructions, de nouveaux bains de sang, de nouvelles victimes civiles et de terribles catastrophes ne surviennent, ce qui pourrait affecter notre région, ainsi que l'Europe et l'Asie pour les années à venir", a-t-il indiqué.

Erdogan a imputé au gouvernement Netanyahu la responsabilité du "génocide" perpétré à Gaza, accusant ceux qui gardent le silence face aux massacres d'en être complices.

"Ceux qui font de Gaza le plus grand camp de concentration du monde et parlent ensuite de crimes de guerre sont non seulement incohérents, mais font preuve d'impudence", a-t-il précisé.

Il a également appelé les puissances mondiales exerçant une influence sur Israël à éviter de tomber dans le jeu de Netanyahou et à utiliser leur influence pour favoriser l'instauration d'un cessez-le-feu et le rétablissement du calme dans la région.

"Malgré les tactiques d'intimidation du lobby sioniste contre moi et mon gouvernement, nous n'avons jamais hésité à soutenir les opprimés", a souligné Erdogan.

Migration et risques de fuite nucléaire

Ses propos ont été prononcés lors d'un forum de la jeunesse de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) à Istanbul, en prévision d'une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'OCI ce week-end.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, était notamment attendu, la crise actuelle avec Israël étant susceptible d'être au cœur des discussions qui dureront deux jours..

L'Iran et Israël sont en guerre depuis huit jours, après qu'Israël a lancé une vague massive de frappes contre son rival, déclenchant une riposte immédiate de Téhéran, affirmant que l'Iran était sur le point de se doter de l'arme nucléaire.

Erdogan avait auparavant averti que la guerre pourrait provoquer une vague de migrations lors d'un entretien téléphonique avec le chancelier allemand Friedrich Merz.

"La spirale de violence déclenchée par les attaques israéliennes pourrait nuire à la région et à l'Europe en termes de migrations et de risque de fuite nucléaire", a-t-il déclaré, avertissant que le conflit avait "élevé la menace pour la sécurité régionale au plus haut niveau".

Malgré les bombardements incessants, une source du ministère turc de la Défense a déclaré jeudi qu'il n'y avait eu "aucune augmentation" du nombre de personnes traversant la frontière avec l'Iran.

Lors d'une visite à la frontière mercredi, le ministre de la Défense, Yasar Güler, a souligné que "les mesures de sécurité à nos frontières ont été renforcées".


SOURCE:TRT français et agences
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