Le convoi parti de Tunis lundi pour briser le siège de Gaza, a exhorté les autorités égyptiennes à autoriser son passage vers la ville de Rafah, selon Nabil al-Chanoufi, un porte-parole de la Caravane de la solidarité pour Gaza..
"Nous sommes désormais aux portes de Misrata et nous nous dirigerons vers les villes de Syrte, Bani Walid, avant de rallier Benghazi", dans l'est de la Libye, a déclaré Nabil al-Chanoufi, lors d'un entretien téléphonique avec l'Agence Anadolu.
Le convoi doit par la suite se diriger vers la ville égyptienne d’Al-Arich, avec l'espoir de parvenir à Rafah.
"Nous avons contacté l'ambassade d'Égypte en Tunisie à plusieurs reprises et avons remis la liste des participants (au convoi) lors de notre rencontre avec son Excellence l'ambassadeur d'Égypte en Tunisie (Bassem Hassan)", a affirmé Nabil al-Chanoufi.
Et d’ajouter : "Lors de cette rencontre, nous avons expliqué à Son Excellence l'ambassadeur d'Égypte les objectifs du convoi et exprimé notre volonté de se conformer aux recommandations de la partie égyptienne."
"Nous sommes prêts à répondre à toute demande de la partie égyptienne visant à faciliter notre passage vers Rafah", a-t-il soutenu.
"Nous demandons à l'État égyptien de faire preuve de compréhension quant aux objectifs du convoi et de nous accorder les autorisations nécessaires. Les autorités tunisiennes ont facilité l'entrée de la délégation algérienne sur le territoire tunisien, et les autorités libyennes ont fait de même pour nous. Nous sommes certains que les autorités égyptiennes assureront la sécurité du convoi, tout comme les autorités libyennes l'ont fait", a-t-il espéré.
Autorisation nécessaire de l’Égypte
L’Égypte a indiqué que toute action de délégation étrangère en faveur de la Palestine, sur son territoire, devait obtenir une "autorisation préalable", tout en soulignant "l’importance des pressions sur Israël pour lever le siège de Gaza".
Le Caire avait aussi souligné la nécessité de respecter les procédures pour les "visites de délégations étrangères voulant exprimer leur soutien au droit des Palestiniens dans la zone frontalière adjacente à Gaza".
Mercredi, le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a ordonné à l'armée israélienne d'empêcher l’arrivée à Gaza de la Caravane de la solidarité et tenté de presser l’Égypte pour faire de même.
"J'ai donné instruction à l'armée israélienne d'empêcher l’arrivée de manifestants terroristes à Gaza", a indiqué Israël Katz, dans un communiqué publié par ses services.
"J'attends des autorités égyptiennes qu'elles empêchent l'arrivée de manifestants terroristes à la frontière israélo-égyptienne et qu'elles ne les autorisent pas à se livrer à des provocations ou à tenter d'entrer dans la bande de Gaza, un acte qui mettrait en péril la sécurité des soldats (israéliens) et qui ne sera pas autorisé", a ajouté le ministre israélien de la Défense.
Israël Katz a également déclaré que les militants de la Caravane de la solidarité"représentent également un danger pour le régime égyptien et une menace pour tous les régimes arabes modérés de la région".
Des milliers de volontaires
Samedi, la Coordination tunisienne de l'action commune pour la Palestine a déclaré que le convoi comprenait des milliers de volontaires réclamant la fin de la guerre génocidaire israélienne, la levée du blocus et l'acheminement de l'aide humanitaire à la population de la bande de Gaza.
Lundi matin, la Caravane de la solidarité a pris son départ de la capitale tunisienne, Tunis, en direction de la bande de Gaza, pour tenter de briser le blocus imposé par Israël à l’enclave palestinienne et en solidarité avec le peuple palestinien. Des centaines de militants y prennent part.
Le convoi a été accueilli, mercredi, par une foule enthousiaste à Tripoli, la capitale libyenne, avant de rallier la ville de Zaouïa, dans le nord-ouest de la Libye, le jour même. Il devrait parcourir l’est de la Libye, avant d’entrer en Égypte en fin de semaine.
