La vie des gazaouis est rythmée depuis le 18 mars, date de la violation unilatérale de la trêve, par des bombardements quotidiens de l’armée israélienne. Au moins 52 personnes ont été tuées par des attaques israéliennes à Gaza depuis l'aube de lundi, rapportent des sources médicales palestiniennes.
Ceci porte à 92 le nombre de personnes tuées dans les attaques israéliennes contre Gaza au cours des dernières 48 heures, selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne à Gaza.
Du reste, un porte-parole des Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, a déclaré que le sort de l’otage israélo-américain Edan Alexander était inconnu après que ses combattants ont retrouvé le corps du garde qui le surveillait.
La famine menace Gaza
Sur le plan humanitaire, le Programme alimentaire mondial (PAM) s’inquiète de la situation de la population aux prises avec une famine grandissante. L’organisme onusien a déclaré dimanche que les familles de la bande de Gaza ne savent pas d'où viendra leur prochain repas, en raison du blocus israélien qui continue d’étouffer la bande depuis près de sept semaines.
Dans une publication sur son compte X, le programme de l'ONU a exhorté toutes les parties à donner la priorité aux besoins des civils, à protéger les travailleurs humanitaires et à permettre un accès immédiat de l'aide à Gaza.
Depuis le 2 mars, l'armée israélienne a fermé les poings de passage de la bande de Gaza à l'entrée de nourriture, de secours, d'aide médicale et de marchandises, provoquant une détérioration significative de la situation humanitaire, selon les rapports du gouvernement, des droits de l'homme et de la communauté internationale.
La grogne en Israël
En Israël où une partie de l’opinion accentue la pression contre la guerre à Gaza, la police a posé des conditions à l'approbation d'une manifestation anti-guerre prévue jeudi à Tel-Aviv, notamment l'interdiction d'afficher des photos d'enfants palestiniens tués à Gaza, a rapporté le quotidien israélien Haaretz.
Le mouvement judéo-arabe “Debout ensemble”, organisateur de la manifestation, a reçu dimanche une lettre de la police lui interdisant d'afficher des pancartes, des affiches ou des drapeaux “incitant à des activités violentes ou illégales”, indique le journal.
Le mouvement a indiqué qu'à la suite d'une réaction négative de l'opinion publique, la police avait toutefois annulé sa demande.
Le ministère de la Santé à Gaza indique qu'au moins 51 065 Palestiniens ont été tués et 116 505 blessés dans la guerre israélienne contre Gaza depuis son début il y a 18 mois. Le Bureau des médias a actualisé son bilan à plus de 61 700 morts, précisant que des milliers de personnes disparues sous les décombres sont présumées mortes.
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