L'armée israélienne a tué au moins 27 personnes dans des bombardements depuis l’aube de ce dimanche à Gaza, un jour après avoir fait plus de 77 morts, selon Mahmoud Bassal, porte-parole de la Défense civile gazaouie.
L'armée israélienne s’est refusée à toute explication, en l'absence de coordonnées géographiques précises.
Elle a, par ailleurs, indiqué avoir intercepté au-dessus du sol israélien deux "projectiles" en provenance du sud de Gaza.
Du reste, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) - organisation soutenue par les Etats-Unis et Israël et avec laquelle les Nations unies refusent de travailler - a, elle, annoncé que deux de ses employés américains avaient été blessés dans un "attentat", à la grenade, contre un de ses centres de distribution d'aide, sans que leur pronostic vital ne soit engagé.
"Les organisations terroristes (...) poursuivent leurs efforts pour saboter la distribution de l'aide humanitaire", a estimé l'armée israélienne.
Des informations que la presse ne peut vérifier de manière indépendante du fait des restrictions imposées aux médias et des difficultés d'accès à Gaza.
Négociations indirectes
Pour autant, la diplomatie essaye de renouer le fil du dialogue en vue de l’obtention d’un cessez-le-feu. Samedi soir, Israël a annoncé envoyer dimanche une équipe de négociateurs au Qatar en vue d'aboutir à un accord de cessez-le-feu et de libération d'otages dans la bande de Gaza.
Le mouvement de résistance palestinien Hamas avait annoncé vendredi soir être prêt à "engager immédiatement" des négociations sur une proposition de trêve parrainée par les Etats-Unis et transmise par la médiation du Qatar et de l'Egypte, à laquelle il avait dit avoir présenté "sa réponse", sans plus de détail sur son contenu.
Selon des sources palestiniennes proches des discussions, la proposition soumise au Hamas comprend une trêve de 60 jours, pendant laquelle le mouvement palestinien relâcherait 10 otages encore en vie, ainsi qu'un certain nombre de corps, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.
Dans un communiqué publié peu avant minuit (21H00 GMT) samedi, le Bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué avoir été notifié des "changements que le Hamas cherche à apporter à la proposition" de trêve, et les a jugés "inacceptables".
De sources palestiniennes, les changements demandés par le Hamas par rapport au document qui lui été remis portent sur les modalités du retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza, des garanties qu'il souhaite obtenir sur la poursuite de l'arrêt des combats après la période de 60 jours, et sur une reprise en main de la distribution de l'aide humanitaire par l'ONU et des organisations internationales reconnues.
Netanyahu a néanmoins "donné l'instruction de répondre à l'invitation pour des pourparlers indirects et de poursuivre les efforts en vue de récupérer nos otages sur la base de la proposition qatarie qu'Israël a acceptée", ajoute le texte, précisant que "l'équipe de négociation se rendra demain (dimanche) pour des discussions au Qatar".
"Accord global"
Sur les 251 personnes enlevées, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 déclarées mortes par l'armée israélienne.
Le président américain Donald Trump, qui doit accueillir demain, lundi, à Washington le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a estimé qu'un accord pourrait être conclu "la semaine prochaine".
Le chef de la diplomatie égyptienne, Badr Abdelatty, a, selon son ministère, discuté au téléphone avec l'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, des "préparatifs en vue de la tenue de réunions indirectes entre les deux parties concernées".
A l'occasion d'un rassemblement hebdomadaire à Tel Aviv, le Forum des familles d'otages a de nouveau appelé les dirigeants israéliens à un "accord global" qui permettrait la libération de tous les otages, d'un seul coup.
Le ministère palestinien de la Santé à Gaza, affirme que les forces israéliennes ont tué au moins 743 Palestiniens lors d'attaques sur des sites gérés par la Fondation humanitaire pour la Gaza (GHF), soutenue par les États-Unis et Israël, depuis fin mai.
La guerre d'Israël contre Gaza a fait au moins 57 338 morts et 135 957 blessés, selon le ministère de la Santé de Gaza. On estime que 1 139 personnes ont été tuées en Israël et plus de 251, enlevées.
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