Israël a lancé, samedi soir, des ordres d’évacuation immédiate de plusieurs zones du nord de l’enclave, en prévision d’une opération militaire d’envergure.
Dans un communiqué diffusé sur X (ex-Twitter), le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a averti que les forces israéliennes allaient “intervenir avec une force massive” dans les zones concernées, prétendument avec pour objectif de “détruire les capacités des organisations terroristes”.
Une carte a été jointe à la publication, enjoignant les habitants à se replier vers le sud, en direction d’al-Mawasi, présentée comme une “zone sûre” par Israël — bien qu’elle ait été elle aussi régulièrement ciblée par des frappes.
Cette annonce a provoqué une nouvelle vague de panique parmi la population civile, déjà largement déplacée depuis le début de la guerre israélienne sur le territoire. Les ONG humanitaires font état d’une situation critique sur le terrain, avec des infrastructures à l’agonie et un accès à l’aide humanitaire extrêmement limité.
Des témoins oculaires cités par les médias font état de mouvements de foule, de routes congestionnées, et d’un accès de plus en plus difficile aux ressources de base, alors que les bombardements se poursuivent dans plusieurs quartiers de Gaza.
Trump défend Netanyahu et parle de négociations avec le Hamas
Depuis les États-Unis, Donald Trump s’est invité dans le débat en publiant un long message sur sa plateforme TruthSocial. Le président américain y qualifie le Premier ministre Benjamin Netanyahu de “héros de guerre”, et fustige les poursuites judiciaires engagées contre lui pour corruption, les qualifiant de “chasse politique aux sorcières”.
Selon Trump, ces procédures risquent de “compromettre les négociations” menées avec l’Iran et le Hamas. Il affirme également que le Premier ministre israélien “est actuellement en train de négocier un accord avec le Hamas, qui devrait permettre le retour des otages”.
Les propos de Trump n’ont pour l’heure reçu aucune confirmation officielle, ni de la part du gouvernement israélien, ni des autorités palestiniennes. Ils interviennent dans un contexte de médiations internationales fragiles, menées notamment par le Qatar, l’Égypte et les États-Unis, pour tenter d’aboutir à un cessez-le-feu et à un échange entre otages et prisonniers.
Alors que l’armée israélienne semble préparer une nouvelle intensification de ses opérations et que les civils continuent de fuir, l’issue du conflit reste plus incertaine que jamais. Le spectre d’une guerre prolongée, conjuguée à l’effondrement de l’aide humanitaire, alimente les craintes d’une catastrophe de plus grande ampleur dans la bande de Gaza.