La conférence à l'ONU sur l'Etat palestinien, qui devait se tenir la semaine prochaine à New York, doit être reportée "pour des raisons logistiques et sécuritaires" mais "aura lieu au plus vite", a annoncé vendredi Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse depuis l'Elysée.
"Ce report ne saurait remettre en cause notre détermination à avancer vers la mise en œuvre de la solution des deux États. Quelles que soient les circonstances, j'ai dit ma détermination à reconnaître l'État de Palestine", a précisé le président français.
Un "État palestinien démilitarisé" est un "préalable indispensable à l'intégration régionale d'Israël", a–t-il ajouté.
Macron annonce la participation de la France à la défense d’Israël face à l’Iran
La France participera "aux opérations de protection et de défense" d'Israël en cas de "représailles" menées par l'Iran, si elle est "en situation de le faire", a-t–il annoncé.
"J'ai marqué notre disponibilité en ce sens", a ajouté le président français précisant que "toutes les dispositions seront prises" pour protéger les Français dans la région et le territoire national.
Il a défendu que l'Iran portait "une lourde responsabilité dans la déstabilisation de toute la région", et appelé à la "négociation" et "la reprise du dialogue", après des frappes lancées par Israël sur l'Iran.
"Le risque de cette marche vers l'arme nucléaire par l'Iran menace la région, l'Europe et plus généralement la stabilité collective", a déclaré le président français. "La question du nucléaire iranien est une question grave, une question existentielle. C'est par la négociation qu'elle doit désormais être réglée", a-t-il insisté.
"L'Iran a poursuivi son programme ces derniers mois, a continué d'enrichir, et est proche d'un stade critique", qui permet "de produire des engins nucléaires", a-t-il assuré.
Le président a notamment reproché à Téhéran d'avoir accumulé "près de 40 fois plus d'uranium enrichi que ce qui lui était autorisé", en s'affranchissant "de toutes ses obligations vis-à-vis de la communauté internationale, rompant ses propres promesses", et en faisant valoir que l'Agence internationale de l'énergie atomique avait "constaté l'impossibilité d'assurer qu'il s'agissait d'un programme pacifique".
“Compte tenu de l'incapacité de qui que ce soit à se prononcer sur la durée, l'étendue des opérations et des ripostes, nous devons nous préparer à des conséquences économiques", a-t-il prévenu.