Plus de 1 200 personnes ont été arrêtées et environ 100 millions de dollars ont été récupérés lors d'une vaste opération contre la cybercriminalité croissante en Afrique, a annoncé vendredi l'organisation policière internationale Interpol.
Le Royaume-Uni et 18 pays africains ont mené cette opération, baptisée "Serengeti 2.0", entre juin et août, identifiant environ 88 000 victimes de fraudes et de réseaux illégaux de cryptomonnaies, selon un communiqué.
Les signalements de fraudes en ligne ont augmenté de 3 000 % dans certains pays africains au cours de l'année écoulée, a indiqué Interpol dans un récent rapport.
La cybercriminalité représente désormais plus de 30 % de tous les crimes signalés en Afrique de l'Ouest et de l'Est, selon le rapport.
Centres de minage de cryptomonnaies
Lors d'une intervention, les autorités angolaises ont fermé 25 centres de minage de cryptomonnaies, où des opérateurs chinois validaient illégalement des transactions en monnaie numérique, saisissant du matériel d'une valeur estimée à 37 millions de dollars.
Les recettes issues de cette saisie seront utilisées pour améliorer la distribution d'électricité dans ce pays d'Afrique centrale, a précisé Interpol.
En Côte d'Ivoire, les forces de l'ordre ont démantelé une escroquerie transnationale liée à des héritages — décrite comme "l'une des plus anciennes fraudes sur Internet" — où les victimes payaient des frais pour réclamer des fortunes fictives, causant des pertes d'environ 1,6 million de dollars, selon le communiqué.
En Zambie, les enquêteurs ont ciblé un réseau responsable d'une arnaque d'investissement en ligne, identifiant environ 65 000 victimes ayant perdu près de 300 millions de dollars.