Le secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, devrait appeler à une “augmentation de 400 %” des capacités de défense aérienne et antimissile de l'alliance transatlantique en réponse à la menace russe.
"Nous voyons en Ukraine comment la Russie sème la terreur d'en haut, nous allons donc renforcer le bouclier qui protège notre ciel", selon un communiqué publié jeudi et citant des propos que Rutte devrait tenir lundi dans un discours au groupe de réflexion Chatham House à Londres.
Pour maintenir une dissuasion et une défense crédibles, le discours prévu note que l’OTAN a besoin “d’une augmentation de 400 % de la défense aérienne et antimissile”.
Ses commentaires interviennent avant un sommet de l'OTAN aux Pays-Bas ce mois-ci, alors que le président américain Donald Trump fait pression sur les membres de l'alliance pour qu'ils annoncent une augmentation majeure de leurs budgets militaires.
Trump pousse les membres de l’OTAN à augmenter leurs dépenses de défense à 5 % de leur produit intérieur brut (PIB), contre 2 % actuellement.
Défense collective
Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, a déclaré la semaine dernière à Bruxelles que les alliés étaient proches d'un accord sur l'objectif de 5%, qui pourrait être officialisé lors du sommet de La Haye.
Les membres de l’OTAN s’efforcent de renforcer leurs capacités de défense depuis que la Russie a lancé sa guerre contre l’Ukraine en février 2022.
“Le danger ne disparaîtra pas même lorsque la guerre en Ukraine prendra fin”, selon les extraits de ce discours.
“Nous avons besoin d’un bond en avant dans notre défense collective… Nous devons disposer de davantage de forces et de capacités pour mettre en œuvre pleinement nos plans de défense.”
“Nos armées ont également besoin de milliers de véhicules blindés et de chars supplémentaires, ainsi que de millions d’obus d’artillerie supplémentaires.”
Rutte se rendra à Londres la semaine prochaine, où il est prévu qu’il salue la nouvelle stratégie de défense du Royaume-Uni.
La Grande-Bretagne a annoncé la semaine dernière son intention de construire jusqu'à 12 sous-marins d'attaque à propulsion nucléaire et six usines de munitions pour réarmer le pays en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie.
