Le dirigeant iranien Ali Khamenei a promis dans la nuit de mardi à mercredi sur X une "réponse forte au régime terroriste sioniste", soulignant que celle-ci serait "sans pitié".
Dans un communiqué, l'armée israélienne a affirmé que "plus de 50 avions" avaient frappé dans la nuit "une installation de production de centrifugeuses à Téhéran" ainsi que "plusieurs sites de fabrication d'armes (...) notamment des installations de production de matières premières et de composants utilisés pour assembler des missiles sol-sol".
Par ailleurs, Israël a lancé une frappe contre l’université Imam Hussein, située dans la capitale iranienne Téhéran, selon un correspondant de l’agence Anadolu. Cette université est affiliée au Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI).
À la suite de l’attaque, de la fumée a été observée s’élevant dans la zone visée.
L'agence de presse iranienne Mehr a publié sur X une vidéo montrant de nombreuses traînées rouges et des explosions dans le ciel nocturne de la capitale.
Pour sa part, l'Iran a annoncé mardi soir des attaques "punitives" imminentes contre Israël, appelant les habitants des grandes villes Haïfa et Tel-Aviv à évacuer.
Aux premières heures de mercredi, les forces israéliennes ont déclenché temporairement une alerte aérienne après avoir détecté des projectiles iraniens en vol. Environ 10 missiles balistiques ont été lancés depuis l'Iran et la plupart ont été interceptés, a déclaré un responsable militaire.
L'armée israélienne a aussi annoncé avoir intercepté deux drones dans la région de la mer Morte, tôt mercredi.
Les Gardiens de la Révolution ont indiqué avoir tiré des missiles balistiques hypersoniques de portée intermédiaire Fattah-1, d'après la télévision d'Etat.
Cinq “agents du Mossad” arrêtés
L’Iran a annoncé avoir arrêté cinq personnes soupçonnées d’être des agents des services de renseignement israéliens du Mossad, les accusant de nuire à l’image du pays sur Internet, ont rapporté les agences de presse iraniennes.
“Ces mercenaires ont cherché à semer la peur au sein de la population et à ternir l’image de la République islamique d’Iran par leurs activités calculées en ligne”, ont déclaré les Gardiens de la Révolution dans un communiqué cité par les agences Tasnim et ISNA.
Les arrestations ont eu lieu dans l’ouest du pays, précisent les sources.
Mardi, le président américain Donald Trump a assuré que son pays pouvait aisément tuer le guide suprême iranien, au moment où les spéculations s'intensifient sur une éventuelle participation directe des Etats-Unis au conflit, ouvert vendredi par Israël avec l'objectif affiché d'empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire.
"Capitulation sans conditions"
Trump, qui avait relancé en avril des négociations avec Téhéran sur son programme nucléaire avant de hausser le ton, a réuni mardi son conseil de sécurité.
Les Etats-Unis, alliés d'Israël, "savent exactement où se cache le soi-disant +guide suprême+" iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, mais ne comptent pas "l'éliminer (le tuer!), du moins pour le moment", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social, se prévalant du contrôle total de l'espace aérien iranien.
"CAPITULATION SANS CONDITIONS", a-t-il aussi lancé, dans un message télégraphique.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a assuré que tuer l'ayatollah Khamenei mettrait "fin au conflit", et appelé les Iraniens à se soulever, quand le président français, Emmanuel Macron, a jugé qu'un "changement de régime" en Iran serait synonyme de "chaos".
Après le lancement de l'attaque israélienne, vendredi, les Etats-Unis ont fait état du renforcement de leur "dispositif défensif" au Moyen-Orient, et l’envoi de leur porte-avions Nimitz.
Ils ont annoncé mardi la fermeture de leur ambassade de Jérusalem pour des raisons de sécurité jusqu'à vendredi, et demandé à tous les employés du gouvernement américain et leurs familles de se mettre à l'abri.
Une "task force" a également été mise en place pour aider les ressortissants américains au Moyen-Orient.
Autre commandant iranien tué
L'Iran a juré de bombarder Israël sans relâche pour mettre fin à l'attaque israélienne d'une ampleur sans précédent lancée vendredi.
Israël et les Occidentaux accusent l'Iran de chercher à se doter de la bombe atomique, ce que Téhéran dément, défendant son droit à un programme nucléaire civil.
Les tensions régionales s'intensifient depuis vendredi, lorsqu'Israël a lancé des frappes aériennes coordonnées sur plusieurs sites en Iran, notamment des installations militaires et nucléaires, incitant Téhéran à riposter.
Mardi, l'armée israélienne a annoncé avoir encore tué un important commandant militaire iranien, Ali Shadmani, à Téhéran.
Les autorités israéliennes ont déclaré qu'au moins 24 personnes avaient été tuées et des centaines de blessés dans des attaques de missiles iraniens depuis vendredi.
L'Iran, pour sa part, a indiqué qu'au moins 224 personnes ont été tuées et plus de 1 000 autres blessées lors de l'assaut israélien.
