Suite aux révélations de Libération, en septembre dernier, l’association anticorruption Adelibe a porté plainte contre Jordan Bardella. Le président du Rassemblement national est accusé d’avoir été rémunéré avec de l’argent public, pour un emploi de collaborateur parlementaire qu’il n’a jamais exercé en 2015. Il est aussi accusé de fabrication de fausses preuves.
D'après les informations de Libération, l’action de l’Association de défense écologiste de la démocratie et des libertés (Adelibe), vise notamment à "éviter l’acquisition d’une prescription extinctive qui pourrait toucher lesdites infractions" présumées, à savoir, "détournement de fonds publics", "recel de détournement de fonds publics", "faux", "usage de faux", "escroquerie" et "tentative d’escroquerie".
Alors que douze anciens assistants parlementaires de l’ancien eurodéputé sont poursuivis en justice pour des emplois présumés fictifs, le nom du président du Rassemblement national n’est nullement cité.
1 200 euros net mensuels de salaire
Il était pourtant censé avoir été l’assistant parlementaire local de l’eurodéputé Jean-François Jalkh. Mais d'après les informations de Libération, il n’aurait jamais exercé cette fonction pour laquelle il aurait empoché un salaire de 1 200 euros net mensuels.
Qu’est ce qui peut expliquer l’absence du nom de Jordan Bardella parmi les accusés ? Les policiers de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), saisis par le parquet français en 2015, se sont manifestement intéressés au cas des députés européens et des collaborateurs poursuivis pour de plus grosses sommes d’argent public, sur de plus longues périodes.
Jordan Bardella qui est aussi poursuivi pour fabrication de fausses preuves, n’aurait travaillé que durant quatre mois.
La justice est censée rendre son délibéré sur cette affaire la semaine prochaine.