"Cet accord signifie que davantage de points de passage seront ouverts, que plus de camions d'aide et de nourriture entreront dans la bande de Gaza", a assuré Mme Kallas sur X.
"Nous comptons sur Israël pour mettre en œuvre toutes les mesures convenues", a-t-elle ajouté, précisant qu'elles entreraient en vigueur "dans les prochains jours".
L'accord signifie également que "les infrastructures vitales seront réparées et que les travailleurs humanitaires seront protégés", a encore expliqué Mme Kallas.

Concrètement, l'accord prévoit une "augmentation substantielle du nombre de camions transportant quotidiennement des produits alimentaires et non alimentaires entrant à Gaza", ainsi que l'ouverture de "nouveaux points de passage" au nord et au sud de la bande de Gaza, selon un communiqué rendu public par Mme Kallas.
La réouverture des voies d'acheminement de l'aide jordanienne et égyptienne et la "possibilité de distribuer des produits alimentaires par l'intermédiaire des boulangeries et des cuisines publiques dans toute la bande de Gaza", selon ce texte.
Les livraisons de carburant au bénéfice des organisations humanitaires seront également reprises, "jusqu'à un niveau opérationnel".
Mme Kallas devait remettre dans les jours prochains aux 27 de l'UE une liste de mesures possibles à prendre après la décision de revoir l'accord d'association qui lie Israël aux Européens.
Un rapport de la Commission européenne, présenté fin juin aux ministres des Affaires étrangères européens, estime qu'Israël a violé l'article 2 de cet accord en matière de respect des droits de l'homme.
Certains pays européens, dont l'Espagne, réclament en conséquence une suspension de cet accord d'association, au moins en partie, mais plusieurs autres s'y opposent.
Les dirigeants européens, réunis fin juin en sommet, avaient appelé leurs ministres à "poursuivre les discussions en vue d'un suivi," mais "en tenant compte de l'évolution de la situation sur le terrain".

L'accord conclu avec Israël sur l'aide humanitaire, et annoncé jeudi par Mme Kallas, devrait permettre aux pays européens les plus proches d'Israël, de repousser toute discussion sur d'éventuelles sanctions.
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE se retrouvent mardi à Bruxelles. La veille, une réunion avec les pays du "voisinage sud" de l'UE, dont Israël, est également prévue.