Les réactions israéliennes ont été vives à l’annonce du maintien des deux mandats d’arrêt internationaux pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a déclaré sur X: “Nous l’avons dit dès le départ : la CPI à La Haye n’a jamais eu, et n’a pas, compétence pour émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien et l’ancien ministre de la Défense”.

Israël a annoncé son intention de faire appel des mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre Benjamin Netanyahu et Yoav Gallant pour crimes de guerre, tout en demandant la suspension de leur exécution.
Il a rappelé qu’Israël n’est pas membre de la CPI ni signataire du Statut de Rome, fondateur de la Cour. Comme depuis des mois, il a répété les arguments israéliens, ces mandats sont “illégaux, nuls et non avenus”.
La chaîne publique israélienne Kan a relayé les propos de responsables israéliens qui ont qualifié la décision de la CPI de” ridicule” et “illégitime”.
Israël a formulé un recours contre les mandats de la CPI émis en novembre dernier, sur la base d’un recours contestant la compétence de la Cour, mais la chambre d’appel de la CPI l’a jugée “sans fondement juridique” et l’a donc rejetée.
Le 2 janvier 2015, l’État de Palestine a adhéré au Statut de Rome et la Cour a statué que sa compétence s'exerçait sur la Cisjordanie occupée, Gaza et Jérusalem-Est.
Une simple étape dans la procédure contre Israël
Ce rejet marque une étape dans la procédure. Les objections d’Israël doivent être à nouveau étudiées par la Cour préliminaire.
Le 21 novembre 2024, la CPI a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant (ministre de la Défense entre 2022 et 2024) pour leur rôle présumé dans des crimes à Gaza.
Début avril, la Hongrie a refusé d’appliquer le mandat d’arrêt de la CPI et Benyamin Netanyahu a pu se rendre à Budapest sans encombre. L’application des mandats d’arrêt dépend de la volonté des Etats signataires du Statut de Rome.
Depuis le 7 octobre 2023, avec l'appui des États-Unis, Israël mène une guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, ayant fait plus de 51 300 morts, majoritairement des femmes et des enfants.
Plus de 11 000 personnes sont portées disparues.
En raison du blocus imposé sur le territoire depuis 18 ans, environ 1,5 million de Palestiniens sont désormais sans abri, alors que le territoire connaît une famine aiguë, en raison de la fermeture par Israël des points de passage humanitaires.
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