MOYEN-ORIENT
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Barrot: de nouveaux pays européens prêts à reconnaître l’état palestinien les 28 et 29 juillet
De nouveaux Etats européens vont reconnaître l’Etat de Palestine mardi et mercredi, lors d’une réunion de l'ONU à New-York, révèle le ministre français des Affaires étrangères.
Barrot: de nouveaux pays européens prêts à reconnaître l’état palestinien les 28 et 29 juillet
Barrot: de nouveaux pays européens preets à reconnaître l’état palestinien les 28 et 29 juillet. / AA
27 juillet 2025

Des pays européens "confirmeront leur intention de reconnaître l'Etat de Palestine" lors d'une conférence de l'ONU lundi et mardi à New York, dans le sillage de la France qui a annoncé qu'elle le fera en septembre, a annoncé le ministre français des Affaires étrangères.

Dans un entretien à l'hebdomadaire La Tribune Dimanche, Jean-Noël Barrot, n'a pas précisé quels pays entendaient rejoindre le groupe des Etats européens ayant déjà reconnu l'Etat de Palestine ou étant en passe de l'être, qui compte notamment l'Espagne, l'Irlande, la Pologne, la Suède et la France. Cette dernière deviendra le premier pays du G7 à le faire lors de la prochaine Assemblée générale de l'ONU. 

Une première réunion au niveau ministériel commence lundi à New York, avant un sommet attendu en septembre. "La perspective de l'existence d'un Etat de Palestine n'a jamais été aussi menacée ni aussi nécessaire", dans le contexte de "la destruction de la bande de Gaza, la colonisation israélienne débridée en Cisjordanie qui fragilise l'idée même d'une continuité territoriale, la résignation de la communauté internationale", estime Barrot. 

"Penser obtenir un cessez-le-feu durable et la libération des otages du Hamas et sa reddition sans avoir préalablement dessiné une perspective politique est illusoire", ajoute-t-il.

A New York, "avec l'Arabie saoudite, acteur majeur de la région, nous présenterons une vision commune pour +l'après-guerre + en vue d'assurer la reconstruction, la sécurité et la gouvernance de Gaza et d'ouvrir ainsi la voie à la solution à deux États", affirme le chef de la diplomatie française.

Le Premier ministre britannique Keir Starmer a réitéré, vendredi, qu'une reconnaissance par Londres devait "s'inscrire dans un plan plus global", et Berlin a dit ne pas l'envisager "à court terme". Une conférence sur une solution à deux Etats était initialement prévue en juin au plus haut niveau, mais avait été reportée en raison de la guerre entre l'Iran et Israël. 

Toutefois, ce dimanche, le Parti national écossais (SNP) a menacé de présenter un projet de loi visant à reconnaître l'Etat palestinien et de pousser vers un vote au Parlement britannique si le Premier ministre Keir Starmer continue de s'y opposer.

L’Ecosse pour un Etat palestinien

Le SNP, favorable à l'indépendance de l'Ecosse, a déclaré qu'il présenterait un "projet de loi sur la reconnaissance de la Palestine" à la reprise des travaux parlementaires après la pause estivale si M. Starmer ne change pas d'avis. 

Le Premier ministre s'est engagé à reconnaître l'Etat palestinien, mais a déclaré que cela devait s'inscrire dans le cadre d'un processus de paix au Moyen-Orient. La menace du SNP intervient après que plus de 220 députés britanniques, dont des dizaines issus du parti travailliste au pouvoir de M. Starmer, ont exigé, vendredi, que le gouvernement britannique reconnaisse l'Etat palestinien.

En RelationTRT Global - Reconnaissance de l’État de Palestine : une décision saluée par la gauche et critiquée par la droite

Cet appel, formulé dans une lettre signée par des députés de neuf partis politiques britanniques, est intervenu moins de 24 heures après que le président français Emmanuel Macron eut déclaré que son pays reconnaîtrait l’état palestinien lors d'une réunion des Nations unies en septembre.

"A moins que Keir Starmer cesse de bloquer la reconnaissance de la Palestine par le Royaume-Uni, le SNP présentera un projet de loi sur la reconnaissance de la Palestine lorsque le Parlement reprendra ses travaux en septembre et imposera un vote si nécessaire", a déclaré Stephen Flynn, le chef du SNP au Parlement britannique.

"Keir Starmer doit cesser de défendre l'indéfendable, il doit enfin trouver le courage de le faire et exiger qu'Israël mette fin à la guerre immédiatement", a-t-il ajouté. 

Selon le décompte et les vérifications de l'AFP, au moins 142 des 193 Etats membres de l'ONU (dont la France) reconnaissent désormais ou sont sur le point de reconnaitre l'Etat palestinien proclamé par la direction palestinienne en exil en 1988.

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SOURCE:TRT français et agences
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