D’après des témoins oculaires cités par l’agence Anadolu, la plupart des victimes faisaient partie d’une même famille dont l’abri a été directement touché à proximité des tours Tayba. Plusieurs autres personnes ont également été blessées dans l’attaque.
L’agence de presse palestinienne Wafa a rapporté que l’artillerie israélienne a aussi visé des tentes hébergeant des civils déplacés dans la zone d’Al-Mawasi, à Rafah, toujours dans le sud de Gaza, provoquant d’autres pertes humaines.
Dans une autre attaque, les forces israéliennes ont démoli plusieurs habitations résidentielles dans le nord de Khan Younès, ont signalé des témoins.
La Défense civile de Gaza a pour sa part indiqué qu'une frappe aérienne nocturne jeudi sur l'école Moustafa Hafez de Gaza-ville (nord), qui abritait des personnes déplacées, avait fait 15 morts, dont "une majorité d'enfants et de femmes".
Ces nouvelles attaques interviennent un jour après la mort de plus de 100 Palestiniens à travers la bande de Gaza, dont 51 personnes tuées alors qu’elles attendaient de l’aide humanitaire, selon des sources locales.
Le mécanisme de distribution de l'aide est dénoncé par la communauté humanitaire internationale depuis sa prise en main, fin mai, par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation soutenue par les Etats-Unis et Israël avec laquelle l'ONU refuse de collaborer.
Amnesty International a fustigé un "système militarisé" à travers lequel "Israël continue d'utiliser la famine des civils comme arme de guerre contre les Palestiniens".
La Défense civile, par la voix de Mahmoud Bassal, a par ailleurs accusé l'armée de l'empêcher d'accéder à plusieurs quartiers de la ville de Gaza, où des dizaines de personnes seraient piégées sous les décombres.
“Ils ont vécu l'enfer”
Le président américain, Donald Trump, a appelé à un arrêt des hostilités à Gaza et s'est prévalu d'un accord israélien pour finaliser les termes d'une trêve de 60 jours.
"Je veux surtout que les habitants de Gaza soient en sécurité. Ils ont vécu l'enfer", a affirmé Donald Trump à des journalistes jeudi.
Il répondait à des journalistes qui lui demandaient s'il voulait toujours que les Etats-Unis prennent le contrôle du territoire palestinien, comme il l'avait annoncé en février.
Le Hamas a de son côté affirmé étudier des "propositions" pour une trêve. Selon une source palestinienne, celle-ci serait assortie de la libération de la moitié des otages encore vivants, en échange de prisonniers palestiniens.
Malgré les appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu, l’armée israélienne poursuit depuis octobre 2023, une guerre qualifiée de génocidaire contre Gaza, ayant tué plus de 57 100 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Benyamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice.