Après avoir stoppé l’entrée de l’aide humanitaire il y a une semaine, Israël a coupé dimanche la principale ligne haute tension qui alimente l’enclave palestinienne.
Hamas, accuse Benyamin Netanyahu de mettre en danger l’accord de cessez-le-feu et estime que la coupure de la fourniture d’électricité est du chantage.
Netanyahu “essaie de faire capoter l’accord en imposant de nouvelles conditions uniquement pour assurer sa survie politique, et ignore les demandes des familles d’otages”, a déclaré Izat al-Rishq, membre du bureau politique du Hamas, qui a souligné que la seule voie possible c’est respecter les termes de l’accord de cessez-le-feu et de commencer les discussions pour la seconde phase qui doit conduire à la fin de la guerre à Gaza.
Les discussions sur la phase 2 à Doha
Le Hamas s’en tient à l’application du calendrier de l’accord de cessez-le-feu dont la phase 1 s’est terminée le 1er mars dernier. Les discussions pour la phase 2 ont commencé mais Israël exige une prolongation de la phase 1 jusque mi-avril.
Selon l’accord signé par les deux parties sous la tutelle des Etats-Unis, lors de la phase 2 Israël doit totalement se retirer de Gaza et mettre fin au blocus qu’elle impose depuis des décennies. Cette phase doit aussi entériner la fin de la guerre et lancer la reconstruction.
Pour la première fois, un envoyé américain a rencontré directement le Hamas. Sur la chaine CNN, Adam Boehler a déclaré que ces discussions directes avec le mouvement palestinien ont fait avancer les choses, et qu’il estime qu’un accord est possible dans les semaines à venir.
Israël prépare l’évacuation des Gazaouis
Dimanche, le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, figure de l'extrême droite, a affirmé qu’un groupe de parlementaires travaillait sur l’organisation du déplacement des 2,4 millions de Gazaouis.
Début février, Donald Trump a lancé l'idée d'une prise de contrôle de la bande de Gaza par les États-Unis pour la reconstruire et en faire la "Riviera du Moyen-Orient", cette idée est rejetée par les pays arabes et de nombreux états.
Selon Smotrich, une autorité d’immigratioin a été créée au sein du ministère de la Défense, “car il s’agit d’une opération logistique importante.”