FRANCE
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Tensions France-Algérie : Paris souhaite l'apaisement avec Alger
Paris souhaite restaurer "de bonnes relations" avec Alger, a assuré mardi le chef de la diplomatie française, espérant que les autorités algériennes "initient une nouvelle phase" des relations bilatérales en s'attaquant au problème migratoire.
Tensions France-Algérie : Paris souhaite l'apaisement avec Alger
"Nous voulons évidemment résoudre ces tensions, mais avec exigence et sans aucune faiblesse" a déclaré Jean-Noël Barrot. / AFP
11 mars 2025

"Bien sûr que la France aspire à avoir de bonnes relations avec l'Algérie, qui est un pays voisin avec lequel nos relations sont denses", a déclaré Jean-Noël Barrot lors des questions à l'Assemblée nationale. "Pour cela, il faut que ces relations s'apaisent. Mais l'apaisement, ça ne se décrète pas unilatéralement."

La France et l'Algérie sont plongées dans une profonde crise diplomatique depuis l'annonce, fin juillet 2024 par Paris, d'un soutien au plan d'autonomie marocain au Sahara occidental.

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Ce territoire au statut non défini à l'ONU fait l'objet d'un conflit depuis un demi-siècle entre le Maroc et les indépendantistes sahraouis du Polisario, soutenus par Alger. Les contentieux entre les deux pays ne cessent depuis de se multiplier.

"Ce n'est pas la France qui est à l'origine" de la "surenchère", a estimé le chef de la diplomatie française. "Ce n'est pas la France qui est à l'origine de la détention arbitraire d'un écrivain franco algérien. Ce n'est pas la France qui refuse de réadmettre des ressortissants français en situation irrégulière sur le territoire algérien", a-t-il ajouté.

"Nous voulons évidemment les résoudre (ces tensions), mais avec exigence et sans aucune faiblesse."

C'est dans ce contexte que Paris a décidé de transmettre aux autorités algériennes "une liste de ressortissants algériens qui ont vocation à quitter le territoire français", a-t-il rappelé. 

"Et nous souhaitons que les autorités algériennes se saisissent de cette liste et qu'elles initient ainsi une nouvelle phase de nos relations qui nous permette de traiter nos différends et d'amorcer d'éventuelles coopérations stratégiques", a encore ajouté le ministre.

Il a enfin souligné sa volonté de ne pas faire d'amalgame "avec les milliers de personnes en France qui sont liées d'une manière ou d'une autre à l'Algérie et qui n'ont rien à voir avec les difficultés que nous rencontrons avec les autorités algériennes", précisant qu'il s'entretiendrait "très prochainement avec des représentants de cette diaspora". 

Début février, le président algérien Abdelmadjid Tebboune avait dénoncé le "climat délétère" entre les deux pays dans un entretien au journal L'Opinion. Il avait évoqué la nécessité de reprendre le dialogue, à la condition que le président français Emmanuel Macron en exprime le souhait.


SOURCE:TRT français et agences
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