Le tribunal correctionnel d’Aix-en-Provence a relaxé, mercredi 28 mai, le politologue François Burgat, poursuivi pour "apologie du terrorisme", à la suite de messages publiés sur le réseau social X (anciennement Twitter).
Ses avocats, Rafik Chekkat et Lucie Simon, ont annoncé la décision dans une publication sur les réseaux sociaux, exprimant leur satisfaction : "Avec ma consœur Lucie Simon, nous sommes ravis de vous annoncer que le professeur François Burgat a été relaxé pour les faits d’‘apologie du terrorisme’. En espérant que cette relaxe en appelle d’autres", a déclaré Maître Chekkat.
Les poursuites faisaient suite à des publications dans lesquelles François Burgat exprimait son soutien à la cause palestinienne et relayait des communiqués du Hamas, notamment après l'attaque du 7 octobre 2023.
Le parquet avait requis huit mois de prison avec sursis, une amende de 4 000 euros, une interdiction d’accès aux réseaux sociaux pendant six mois, ainsi qu’une inéligibilité de deux ans.
La défense, de son côté, avait dénoncé une atteinte à la liberté d’expression et une instrumentalisation politique de la justice.
Plusieurs organisations, parmi lesquelles l’Organisation juive européenne (OJE), la Licra et Avocats Sans Frontières s’étaient constituées parties civiles, estimant que les propos de l’universitaire dépassaient le cadre du débat intellectuel.
Ce verdict intervient dans un contexte où plusieurs intellectuels et militants en Europe et aux États-Unis sont poursuivis pour des prises de position en faveur de la Palestine dans le contexte de la guerre menée par Israël contre Gaza.