FRANCE
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Des centaines de personnes réunies à Paris pour la prière mortuaire d’Aboubakar Cissé
"Ce crime n’est pas un fait divers, c’est un acte de haine, d’extrême violence, ponctué d’invectives anti-islam", a dénoncé le recteur de la mosquée Chems-Eddine Hafiz qualifiant l’acte d’un "crime terroriste".
Des centaines de personnes réunies à Paris pour la prière mortuaire d’Aboubakar Cissé
Des centaines de personnes se sont rassemblées ce lundi à la Grande Mosquée de Paris pour assister à la prière mortuaire (salat al-janaza) en hommage à Aboubakar Cissé / Anadolu Agency
5 mai 2025

Des centaines de personnes se sont rassemblées ce lundi à la Grande Mosquée de Paris pour assister à la prière mortuaire (salat al-janaza) en hommage à Aboubakar Cissé, un jeune Malien poignardé à mort, le 25 avril dernier, dans une mosquée du Gard, au sud de la France.


La dépouille d’Aboubakar a été transférée dans la capitale, à la Grande Mosquée pour un dernier hommage en France, avant son rapatriement au Mali. Sa famille, ses amis, et des membres de la communauté malienne se sont recueillis pour saluer la mémoire de ce jeune Malien atrocement assassiné de plusieurs dizaines de coups de couteau au sein de la mosquée de La Grand-Combe.


"Un crime terroriste"

 "Nous, musulmans de France, attendons davantage que de simples déclarations. Ce crime n’est pas un fait divers, c’est un acte de haine, d’extrême violence, ponctué d’invectives anti-islam. [...] C’est un attentat islamophobe, un crime terroriste", a dénoncé le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, lors d’une prise de parole.


Il a poursuivi, en pointant le manque de reconnaissance politique de l’islamophobie : "Certaines absences, hésitations, ont laissé des traces. Quand le mot islamophobe devient l’objet d’un débat stérile, on en nie la violence réelle. […] On ne peut pas combattre une haine que l’on refuse de nommer. Ce drame ne doit pas devenir le ferment d’une division supplémentaire. Il doit être une secousse salutaire, une prise de conscience du lien précieux qui nous unit au-delà de nos différences".


La Grande Mosquée de Paris avait annoncé, dans son communiqué du 2 mai, que la dépouille du jeune malien allait être accueillie dans l'édifice lundi à 11h et que la prière mortuaire serait suivie d'un "moment de recueillement religieux".


Une attaque d’une extrême violence

Vendredi 25 avril au matin, alors qu’il était seul dans la mosquée de La Grand-Combe, Aboubakar, un jeune fidèle, avait été attaqué de plusieurs dizaines de coups de couteau avant d’être laissé pour mort par son bourreau qui, quelques instants plus tôt, faisait semblant de prier à ses côtés.


L’auteur de l'agression avait lui-même filmé sa victime avec son téléphone avant de proférer des paroles injurieuses à l’égard d’Allah et de prendre la fuite, laissant le jeune Aboubakar à l’agonie. Olivier H., le meurtrier présumé, s’était rendu le 27 avril dans la nuit en Italie, au commissariat de Pistoia, près de Florence. Il sera extradé vers la France à la "mi-mai", selon son avocat italien.


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