260 contrôleurs aériens sont en grève ce vendredi, environ un millier de vols sont annulés, au départ de la France ou à l’arrivée, contre 933 jeudi, selon la Direction générale de l’aviation civile
Des centaines de milliers de personnes ont été affectées jeudi par cette grève déclenchée par deux syndicats qui réclament de meilleures conditions de travail.
À Nice, troisième aéroport français, certains passagers ont dû attendre 5 heures sans réelle prise en charge à l’aéroport.
Des compagnies comme Ryanair ont annulé 170 vols (30 000 passagers touchés), EasyJet, Lufthansa, British Airways sont fortement perturbés. Les vols long‑courrier ne sont que faiblement impactés, les lignes court‑courrier sont les plus touchées.
La principale association européenne de compagnies aériennes Airlines for Europe (A4E) a estimé qu'en Europe, 1500 vols seraient annulés jeudi et vendredi, "affectant presque 300 000 passagers" sur le Vieux continent. Ainsi en Suisse, les vols ont accumulé des retards allant jusqu’à trois heures avant parfois d’être annulés. Les perturbations vont continuer jusqu'à samedi, prévient la Direction générale de l’aviation civile. Le mouvement court en effet jusqu’à samedi 6h00.

Dialogue bloqué avec le gouvernement
Le gouvernement fustige cette grève. Elle est “inacceptable” pour le ministre des Transports, Philippe Tabarot, qui s’exprimait ce matin sur CNews/Europe 1.
Ce jeudi, il avait déjà tenu les mêmes propos en ajoutant, lors du congrès annuel de la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), que “ le choix de faire cette grève au moment des grands départs en congés” était inacceptable. Le ministre a même suggéré que ce débrayage équivalait à ne pas vouloir faire son travail correctement.
Le Premier ministre n’a guère été plus tendre, qualifiant cette grève de “choquante”.
Le dialogue est rompu depuis lundi entre les deux syndicats impliqués qui sont minoritaires et la direction générale de l'aviation civile. Le ministre des Transports ne veut accéder à aucune revendication. Les syndicats demandent notamment plus de contrôleurs aériens et l'abandon de la mise en place des pointeuses biométriques qui s’apparentent, pour les syndicats, à du “flicage”.