Le pape François est décédé à l'âge de 88 ans des suites d'une longue maladie, a annoncé le Vatican lundi, son décès a eu lieu à 7h35 heure locale. Il souffrait d'une "crise respiratoire prolongée de type asthmatique" associée à une thrombocytopénie, selon le communiqué diffusé.
Il a été hospitalisé 38 jours en mars et a frôlé la mort.
Dimanche, le souverain encore convalescent avait fait une brève apparition sur le balcon de la basilique Saint-Pierre de Rome pour bénir les milliers de fidèles qui y étaient rassemblés.
Le Saint Père leur a souhaité de “Joyeuses Pâques” mais fatigué, il n’avait pu lire son message pascal qui définit à chaque année les grandes lignes du Vatican sur les affaires internationales. Dans son dernier message, le pape François dénonçait notamment la situation à Gaza pointant du doigt la “situation humanitaire dramatique et ignoble”.
Hier, le souverain pontife a reçu brièvement le vice-président américain JD Vance qui s’était converti au catholicisme en 2019.
Le président français Emmanuel Macron, en voyage à Mayotte, a a adressé, dans un message sur X, ses condoléances aux catholiques du monde entier. Le pape “a été aux côtés des plus vulnérables et des plus fragiles”, a-t-il salué en louant “un sens particulier de l’autre et du plus fragile”.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a rendu hommage au travail du pape François, évoquant notamment “son humilité et son amour si pur pour les plus démunis”.

Le pontife a souligné "la nécessité urgente de garantir la mise en place de couloirs humanitaires et de secourir l'ensemble de la population" dans la bande de Gaza assiégée.
Un pape plus ouvert et proche des croyants.
S'il n’a jamais atteint le niveau de popularité de Jean-Paul II, le pape François a marqué les esprits par son ouverture et ses positions pour la justice sociale et l’aide aux pauvres.
Plus de dix ans après le début de son pontificat, il a cherché à réformer la bureaucratie du Vatican et à lutter contre la corruption, il est également sorti de la réserve habituelle du Vatican sur les choses politiques. Le Vatican a ainsi envoyé le 11 février dernier une lettre aux évêques américains pour dénoncer la politique d’expulsions de migrants lancée par Donald Trump depuis son arrivée au pouvoir, les enjoignant à résister.

Le pape François a dénoncé avec force mardi à Kinshasa le "colonialisme économique" qui "se déchaîne" en Afrique et en République démocratique du Congo (RDC), au premier jour de sa visite dans le pays.
“La conscience bien formée ne peut manquer de porter un jugement critique et d’exprimer son désaccord sur toute mesure qui identifie tacitement ou explicitement le statut illégal de certains migrants à de la criminalité”. Rappelant la parabole du bon samaritain, le pape François rappelait que l’amour doit construire une fraternité ouverte à tous sans exception. Washington n’avait pas du tout apprécié la démarche.
Le pape François est né à Buenos Aires le 17 décembre 1936 de parents immigrés italiens. Il a étudié en Argentine puis en Allemagne avant d'être ordonné prêtre jésuite en 1969.