Turquie
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Hakan Fidan juge la stratégie d'Israël à l’égard de ses voisins “intenable"
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a mis en garde contre l’approche d’Israël vis-à-vis de ses voisins, estimant qu’elle constituait une menace majeure.
Hakan Fidan juge la stratégie d'Israël à l’égard de ses voisins “intenable"
“Israël considère chaque pays arabe et musulman comme une menace, et cela représente un danger extrême. Sa politique visant à maintenir ses voisins dans un état de faiblesse permanente est intenable”, a souligné Fidan.
il y a 8 heures

Dans une interview accordée au Financial Times britannique et publiée jeudi, Fidan a réagi aux récentes frappes israéliennes dans le sud de la Syrie : “Les attaques persistantes sur le territoire et les nouveaux déploiements de troupes sont une provocation flagrante”.

“Israël considère chaque pays arabe et musulman comme une menace, et cela représente un danger extrême. Sa politique visant à maintenir ses voisins dans un état de faiblesse permanente est intenable”, a-t-il souligné.

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Groupes terroristes actifs en Syrie

Fidan a insisté sur le fait que les FDS, dirigées par le PKK/YPG — un groupe terroriste actif en Syrie—, constituaient “l’ennemi juré” d’Ankara. “Nous ne pouvons pas les laisser poursuivre leurs activités”, a-t-il affirmé. 

La Turquie souhaite donner à la nouvelle administration de Damas l’opportunité de traiter la question du PKK/YPG, a-t-il ajouté.

Si nécessaire, il a déclaré qu’Ankara pourrait prendre en charge les camps et les prisons du nord-est de la Syrie, actuellement sous contrôle du PKK/YPG, où sont détenus des membres de Daech et leurs proches.

“C’est une question de renseignement et de puissance aérienne. Si nous, en tant que pays voisin de la Syrie, pouvons mettre en place notre propre plateforme régionale, nous serons en mesure de lutter contre Daech, même si les États-Unis décident de se retirer”, a-t-il expliqué. 

Depuis la chute du régime d’Al-Assad en décembre dernier, la Turquie a réitéré à plusieurs reprises son appel à la dissolution du PKK/YPG, sous peine d’une intervention militaire.
Les nouvelles autorités syriennes ont également affirmé qu’il n’y avait “aucune place pour une force militaire indépendante sur le sol syrien”.

Actions de Trump et architecture sécuritaire européenne

Fidan a également évoqué les récentes décisions du président américain Donald Trump, qui ont semé le trouble parmi les dirigeants occidentaux, estimant qu’elles constituaient “un signal d’alarme pour nous unir et concevoir notre propre centre de gravité”.

Il a ajouté que la Turquie souhaiterait être associée à toute nouvelle architecture sécuritaire européenne si l’OTAN venait à se fragmenter.

Membre de l’OTAN depuis plus de 70 ans, la Turquie possède la deuxième plus grande armée de l’alliance.

“Le génie est sorti de la bouteille et il est impossible de le faire rentrer”, a déclaré Fidan à propos des bouleversements en matière de sécurité européenne.

“Même si le président Trump ne prend pas la décision de se retirer de l’Europe immédiatement, il est envisageable qu’à l’avenir, un dirigeant partageant ses idées choisisse de réduire l’engagement américain en matière de sécurité sur le continent”, a-t-il conclu.

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