La Turquie espère accueillir le président russe Vladimir Poutine et le président ukrainien Volodymyr Zelensky lors du prochain cycle éventuel de négociations de paix avec la participation du président américain Donald Trump et du président turc Recep Tayyip Erdogan, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan.
“Nous pensons que les premières et deuxièmes discussions organisées à Istanbul pourraient potentiellement être couronnées par une rencontre organisée par le président Erdogan, réunissant le président Trump, le président Poutine et le président Zelensky”, a déclaré Fidan vendredi lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue ukrainien Andriy Sybiha.
Istanbul accueille vendredi des réunions de paix trilatérales cruciales, entre l’Ukraine, la Russie et les États-Unis réunis par la Turquie autour de la table dans une nouvelle tentative de mettre fin à la guerre.
Les pourparlers de paix entre Moscou et Kiev qui ont eu lieu à Istanbul le 16 mai ont ajouté une “nouvelle dimension” à la recherche d’une solution diplomatique, a également affirmé Fidan.
Insistant sur le fait que l'accord d'échange de prisonniers conclu entre la Russie et l'Ukraine à Istanbul avait été mené à son terme, Fidan a souligné que les pourparlers de paix pouvaient aboutir à des résultats concrets. Il a exprimé le souhait d'Ankara de maintenir la dynamique obtenue à Istanbul.
Faisant référence aux “carrefours critiques” de la guerre en cours entre la Russie et l’Ukraine, et en évoquant les pourparlers de paix du 16 mai à Istanbul, Fidan a déclaré qu’il existe deux voies possibles :
“Soit nous tolérons la poursuite de cette guerre, soit nous parvenons à une paix durable d’ici la fin de l’année”, a-t-il déclaré, soulignant la volonté d’Ankara d’atteindre une “paix juste et durable” par le dialogue et de mettre fin à la guerre.
Zelensky envoie une délégation à la réunion d'Istanbul et affirme que les discussions avec Poutine pourraient ne pas être nécessaires si les discussions techniques à Istanbul aboutissent, après une rencontre avec Erdogan.
La guerre en Ukraine a soulevé certaines questions sur l’architecture de sécurité européenne, a ajouté Fidan, notant que l’entrée en fonction de Trump en janvier a introduit une nouvelle équation et provoqué des incertitudes dans les relations entre l’Europe et les États-Unis.
“Mais nous avons toujours gardé à l’esprit l’essentiel : les villes détruites par la guerre sont des villes ukrainiennes ; les personnes qui sont mortes sont des soldats ukrainiens. Nous devons donc mettre fin dès que possible à l’impact dévastateur de cette guerre”, a-t-il conclu.
Les efforts de la Turquie pour une paix durable
Le ministre russe des Affaires étrangères a eu un appel téléphonique mercredi avec le secrétaire d'État américain Marco Rubio pour discuter de possibles pourparlers de paix entre la Russie et l’Ukraine à Istanbul, en Turquie.
Lavrov avait précédemment indiqué que la Russie avait proposé de tenir le deuxième round de négociations avec l’Ukraine le 2 juin à Istanbul.
Le président turc a également exprimé l’espoir que les négociations puissent reprendre à Istanbul.
En réponse à l’offre russe, le ministre ukrainien des Affaires étrangères Andrii Sybiha a confirmé que Kiev était disposé à poursuivre les pourparlers de paix avec la Russie à Istanbul. Cependant, il a insisté sur le fait que Moscou devait soumettre son mémorandum avec des propositions de cessez-le-feu à l’avance, comme convenu précédemment.
Le 16 mai, la Russie et l’Ukraine ont tenu à Istanbul leurs premiers pourparlers directs depuis trois ans, et ont notamment convenu d’un échange massif de prisonniers impliquant un total de 1 000 personnes de chaque côté.
Lors de ces discussions facilitées par la Turquie, les deux parties, ont également convenu de poursuivre les négociations en vue d’un cessez-le-feu.
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