L’étudiante palestinienne, arrivée en France en février dernier après avoir quitté la bande de Gaza, devait entamer sa scolarité à Sciences Po Lille en septembre 2024 grâce à une bourse attribuée par le consulat français de Jérusalem. Elle est accusée d’avoir publié sur X des messages en lien avec le Hamas. Deux jours après l’attaque du 7 octobre, elle aurait appelé à l’exécution des otages israéliens, en demandant que la scène soit filmée en "haute qualité" et diffusée dans les universités et médias occidentaux. Elle aurait également partagé, en septembre 2024, des publications glorifiant les actions d’Adolphe Hitler contre les Juifs, qualifiant le dictateur nazi de "visionnaire".
L’affaire fait polémique depuis que Bruno Retailleau a interpellé publiquement, mercredi, Sciences-Po Lille, au sujet de l’étudiante palestinienne Nour Attalah, qu’il accuse de tenir des "propos inacceptables et inquiétants". Le ministre de l’Intérieur a exigé la fermeture de son compte sur le réseau social X, et a appelé le préfet à saisir la justice face à ces déclarations jugées haineuses.
Du côté de l’extrême droite, Matthias Renault, député RN de la Somme, a demandé Bruno Retailleau, via X, l’expulsion de l’étudiante, ainsi que le retrait de son statut d’asile , arguant que ses propos antisémites, pro-nazis et la glorification des attentats du 7 octobre représentent une "menace pour la France".
Face à cette polémique, le rectorat a annoncé l’annulation de l'inscription de Nour Attalah, mettant un terme à son admission à Sciences Po Lille avant même la rentrée.