POLITIQUE
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L’université Columbia paiera 221 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites de Trump
Le président américain n’a cessé d’intensifier la pression sur les établissements universitaires, notamment en bloquant des centaines de millions de dollars de subventions fédérales destinées à la recherche, comme ce fut le cas pour Columbia.
L’université Columbia paiera 221 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites de Trump
Une vue générale du principal campus de l'Université Columbia / Reuters
24 juillet 2025

Sous la pression du gouvernement Trump, l’université Columbia a accepté de verser 221 millions de dollars afin de clore les enquêtes fédérales concernant sa gestion des manifestations pro-palestiniennes sur son campus. Cet accord, qui doit permettre à l’établissement de retrouver l’essentiel de ses subventions fédérales gelées, garantit également “l’autonomie et l’autorité” de Columbia en matière de recrutement, d’admissions et de décisions académiques.

 Ce mercredi 23 juillet 2025, Columbia a officialisé ce compromis visant à mettre fin aux investigations lancées sous l’ère Trump, marquée par une offensive contre plusieurs universités accusées de promouvoir le “wokisme” et de tolérer des manifestations en faveur de la paix à Gaza.

Depuis son retour à la présidence en janvier 2025, Donald Trump n’a cessé d’intensifier la pression sur les établissements universitaires, notamment en bloquant des centaines de millions de dollars de subventions fédérales destinées à la recherche, comme ce fut le cas pour Columbia.

 200 millions de dollars pour débloquer les fonds fédéraux

 Dans un communiqué, l’université précise qu’elle versera 200 millions de dollars sur trois ans à l’État fédéral, ainsi que 21 millions à un organisme dédié à la promotion de l’égalité des chances.

 “Grâce à cet accord, la grande majorité des subventions fédérales suspendues depuis mars 2025 seront rétablies”, assure Columbia, insistant sur le maintien de son indépendance académique.

 L’établissement souligne également que ce compromis a suscité de vives critiques, certains estimant qu’il cède trop facilement face aux exigences de l’administration.

 Un message clair pour les autres universités

 Linda McMahon, ministre de l’Éducation, a salué cet accord comme un “tournant majeur” dans la lutte contre l’antisémitisme au sein des institutions financées par les contribuables américains.

 Sur le réseau X, elle a écrit que “la détermination du président Trump” allait provoquer des “changements structurels”, notamment dans les programmes d’études sur le Moyen-Orient, tout en cherchant à “éliminer les préférences raciales” et à mettre fin à la promotion de la diversité — un combat de longue date des conservateurs.

 Trump, remerciant Columbia d’avoir “fait ce qui est juste”, a prévenu que “d’autres universités coupables d’injustices similaires n’ont pas fini de subir des conséquences”.

 Columbia sous pression, Harvard en résistance

 Fin mai, Claire Shipman, présidente de Columbia, avait été huée par des étudiants lors d’une cérémonie de remise des diplômes, ces derniers lui reprochant de céder aux pressions gouvernementales, notamment après la sanction de manifestants pro-Gaza.

 À l’inverse, Harvard mène un bras de fer judiciaire contre Trump, contestant la suspension de plus de 2,6 milliards de dollars de subventions fédérales et la révocation de sa certification SEVIS, essentielle pour l’accueil des étudiants étrangers. Lundi dernier, un tribunal a demandé à l’administration de justifier ce gel.

 

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