Le retour de Netanyahu à la Maison Blanche pour de nouvelles discussions est intervenu après que les médiateurs qataris ont prévenu qu'il faudrait du temps pour sceller un cessez-le-feu insaisissable entre Israël et le Hamas lors des pourparlers de Doha.
L'émissaire spécial de Washington, Steve Witkoff, a pour sa part dit espérer un accord avant la fin de la semaine sur une trêve de 60 jours.
Le président américain avait annoncé qu'il recevrait une nouvelle fois mardi Netanyahu, après un précédent entretien la veille. "Il va venir plus tard. Je dirais que nous allons parler presque exclusivement de Gaza. Il faut que l'on trouve une solution", avait-il déclaré.
“Tragédie”
"C'est une tragédie. Et je veux trouver une solution, il veut trouver une solution et je pense que l'autre partie (le Hamas) le veut aussi", avait-il ajouté.
"Nous espérons qu'à la fin de la semaine, nous aurons un accord qui nous amènera à un cessez-le-feu de 60 jours", a dit Steve Witkoff, qui doit se rendre dans la semaine à Doha, selon la Maison Blanche.
"Dix otages vivants seront libérés. Neuf otages décédés seront restitués", a-t-il précisé.
Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a indiqué que les négociateurs parlaient "séparément" avec les deux délégations présentes à Doha "pour établir un cadre pour les discussions". "Je peux dire qu'on a besoin de temps pour ça", a-t-il souligné.
Lundi, M. Trump avait écarté tout "blocage" et s'était dit convaincu que le Hamas était prêt à accepter un accord.
Les pourparlers, selon une source palestinienne proche des discussions, portent en particulier sur "les clauses relatives au retrait (israélien, NDLR) et à l'aide humanitaire" dont Gaza a un besoin vital.
Selon des sources palestiniennes, les discussions se basent sur une proposition américaine comprenant une trêve de 60 jours, pendant laquelle le mouvement palestinien relâcherait dix otages encore en vie et remettrait des captifs morts, en échange de la libération de Palestiniens détenus par Israël.
Le Hamas demande également le retrait israélien, des garanties sur la poursuite du cessez-le-feu et sur une reprise en main de l'aide humanitaire par l'ONU et des organisations internationales reconnues.
Deux trêves, en novembre 2023 et début 2025, ont permis le retour des autres otages en échange de la libération de prisonniers palestiniens.
Frappes sur un camp de déplacés
Selon la Défense civile de Gaza, 16 personnes ont été tuées mardi dans une frappe de drone sur le camp de déplacés de Sanabel, près de Khan Younès, dans le sud de Gaza.
A Khan Younès, des images montraient des Gazaouis récupérant des corps ensanglantés dans une tente en lambeaux.
Le Liban a annoncé pour sa part que trois personnes avaient été tuées mardi lors d'une frappe près de Tripoli qui, selon l'armée israélienne, visait un membre du Hamas.
Il s'agit de la première frappe dans la région depuis le cessez-le-feu conclu en novembre avec le Hezbollah.
L'armée israélienne a annoncé de son côté la mort au combat de cinq soldats à Beit Hanoun, dans le nord de Gaza. De Washington, Netanyahu a déploré une "matinée difficile" qui porte à 450 le nombre de soldats tués à Gaza depuis le début de l'offensive au sol le 27 octobre 2023.
Plus de 57.575 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans la bande de Gaza dans la guerre menée par Israël, selon des données du ministère de la Santé de l’enclave assiégée.