Le président français a accueilli à l’Elysée son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky mercredi soir et a annoncé une aide militaire supplémentaire de deux milliards d’euros de la France à l’Ukraine. Cette aide comprend des moyens anti-char et des moyens de défense aérienne ainsi qu’une aide en matière de renseignement militaire ; un point crucial car la suspension de l’aide américaine en matière de renseignement a fait perdre la région de Koursk aux Ukrainiens.
Le chef de l’Etat français a également appelé la Russie à accepter, comme l’Ukraine, un cessez-le-feu de 30 jours sans condition. Il a accusé Moscou d’avoir “montré sa volonté de guerre et de continuer l’agression” en poursuivant des frappes contre l’Ukraine et de conclure qu’il était beaucoup trop tôt pour envisager une levée des sanctions contre la Russie comme le demande Moscou.
C’est au tour des Russes de rencontrer les émissaires américains pour discuter du cessez-le-feu en Ukraine. Les discussions ont débuté ce lundi matin. Hier, des négociations ont eu lieu avec la délégation ukrainienne.
31 pays réunis à Paris ou la “coalition des volontaires”
Une trentaine de pays alliés prêts à aider Kiev se réunissent aujourd’hui à Paris. Parmi eux, les pays de l’Union européenne, mais aussi la Grande-Bretagne.
Hier soir à Paris, le président ukrainien a simplement défini l’ordre du jour de cette seconde réunion des pays amis de l’Ukraine. “La question la plus importante, souligne Zelensky, est de savoir qui est prêt à s’engager, avec quels contingents, et pour quoi faire ?”
Les discussions porteront dans un premier temps sur l’augmentation de l’aide à l’Ukraine alors que la guerre continue malgré des négociations en cours sous la tutelle américaine. Quant à la constitution d’une sorte de contingent européen de la paix en cas de paix signée entre la Russie et l’Ukraine, la Pologne et l’Italie ont fait savoir qu’elles ne comptaient pas y participer.
Hier soir, Emmanuel Macron a voulu rassurer et expliquer la mission de ce contingent européen. Cette “force de réassurance” devra dissuader une nouvelle attaque de la Russie, en violation des futurs accords, comme elle n’a cessé de le faire avec la Géorgie, la Crimée, le Donbass, etc. Des troupes pourraient être engagées dans des villes importantes (Kiev, Odessa, Lviv…) ou des bases stratégiques.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a souligné le rôle potentiel de la Turquie dans la surveillance d’une trêve récemment négociée en mer Noire, après que la Russie et l’Ukraine aient convenu de cesser leurs frappes militaires dans la région.
Le président français a insisté : la “force de réassurance” que des pays européens pourraient déployer à l’avenir en Ukraine est pacifiste, ces contingents n’iraient “pas sur le front” pour se battre. La mission et les moyens d’action d’un tel contingent sont encore flous. Et ce, d’autant que la Russie refuse net cette idée et que les Etats-Unis ne se sont pas engagés à soutenir ce contingent en cas de tension sur la frontière ukrainienne.