Le Kremlin a exprimé mardi un optimisme prudent quant à une éventuelle reprise des négociations de paix russo-ukrainiennes cette semaine, alors que la diplomatie entre les deux pays reprend timidement dans un contexte de conflit complexe et prolongé.
"Nous espérons que les négociations auront lieu cette semaine. Dès que nous serons prêts, nous annoncerons le calendrier", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, aux journalistes mardi, lors d'un point de presse à Moscou.
Tout en signalant la volonté de Moscou de participer, Peskov a tempéré les attentes, avertissant qu'il ne fallait pas s'attendre à des "avancées miraculeuses" des négociations.
Il a qualifié le conflit en cours et les efforts diplomatiques de "si complexes" que même des accords limités, tels que des échanges de prisonniers, devraient être considérés comme des progrès significatifs.
Évoquant les résultats des négociations précédentes, Peskov a cité l'accord du mois dernier concernant l'échange de prisonniers de guerre supplémentaires – en particulier les plus jeunes et les plus gravement blessés – ainsi que le rapatriement des corps de 6 000 soldats tombés au combat de chaque côté.
Zelensky confirme la Turquie comme pays hôte
De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé lundi soir, dans une allocution vidéo, que le prochain cycle de négociations de paix se tiendrait mercredi en Turquie.
Istanbul avait déjà accueilli deux cycles de négociations – les 16 mai et 2 juin – visant à relancer la diplomatie directe entre Moscou et Kiev, après des mois d'impasse.
Malgré les progrès réalisés sur les questions humanitaires, Peskov a souligné que le décret de 2022 de Kiev interdisant les négociations directes avec le président russe Vladimir Poutine demeure un obstacle majeur.
Il a également noté que les discussions futures devront inclure une révision des projets de mémorandums échangés lors des cycles de négociations précédents.
"Je n'évaluerais pas du tout les délais potentiels pour parvenir à un règlement en Ukraine", a conclu Peskov. "Cela dépend de nombreux facteurs, et toute prévision actuelle serait erronée."
Bien que le Kremlin se dise disposé à négocier, une résolution politique complète du conflit semble encore lointaine.