La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a survécu ce jeudi à une motion de censure qui aurait pu entraîner la dissolution de la Commission.
Contestée pour son refus de divulguer ses échanges de courriels avec le PDG de Pfizer, Ursula von der Leyen survit après le vote de 360 députés contre la motion, avec 175 voix pour et 18 abstentions, soit bien en deçà de la majorité des deux tiers requise pour son adoption.
La motion a été présentée par l'eurodéputé roumain Gheorghe Piperea, membre du groupe des Conservateurs et Réformistes européens (CRE), ciblant von der Leyen pour son refus de divulguer les SMS échangés avec Albert Bourla, PDG du géant pharmaceutique Pfizer, lors des négociations européennes sur le vaccin contre la COVID-19 en 2021.
Piperea a accusé la Commission d'avoir violé ses propres règles de transparence et d'avoir ignoré un arrêt du Tribunal de l'UE, qui avait ordonné la publication des messages. Il a condamné les actions de la Commission comme un "abus de pouvoir" et a appelé à une transparence totale.
S'adressant au Parlement, lundi, von der Leyen a rejeté la motion, la qualifiant de "tirée du plus vieux manuel des extrémistes". Elle a accusé ses détracteurs de propager des théories du complot soutenues par des intérêts étrangers – une référence implicite à la Russie.